L’accident de ce vol d’Air Algérie était le troisième dans le monde en seulement huit jours
Six Algériens se trouvaient parmi les 116 passagers qui ont tous péri.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est recueilli hier à la mémoire des cinq victimes algériennes du crash de l’avion espagnol affrété par Air Algérie, lors d’une cérémonie organisée au salon d’honneur de l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger à l’occasion de l’arrivée des dépouilles en provenance de Paris.
Des membres du gouvernement et de hauts cadres de l’Etat en présence des familles et amis des victimes, ont assisté à cette cérémonie émouvante de recueillement.
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, s’est félicité, à cette occasion, de l’élan de solidarité du peuple algérien envers les familles des victimes ainsi que les moyens mobilisés par l’Etat en cette douloureuse épreuve. Une lecture de la Fatiha à la mémoire des victimes a eu lieu.
L’avion espagnol Swift Air affrété par Air Algérie, assurant le vol AH 5017, reliant Ouagadougou à Alger s’était écrasé le 24 juillet 2014 dans le nord du Mali, à Gossi (150 km de GAO) faisant 116 morts dont six Algériens dont cinq dépouilles ont été rapatriées hier à Alger. Le site de Gossi, se trouvant à 120 km de Gao, où l’avion s’était désintégré, a été passé au peigne fin par les experts qui ont procédé à 1.000 prélèvements ADN. L’objectif de cette opération «difficile» de ces experts, dû à la pulvérisation de l’appareil, était de récupérer les restes humains des victimes.
En sus des instructions données aux responsables d’Air Algérie pour l’indemnisation des ayant-droit, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait instruit les autorités locales à l’effet d’accompagner les familles des victimes. Les dépouilles de cinq des six victimes algériennes du crash de l’avion d’Air Algérie qui devait relier la capitale burkinabée Ouagadougou à Alger, sont arrivées à l’aéroport Houari-Boumediène d’Alger. Six Algériens faisaient partie des 116 passagers qui ont tous péri dans cet accident. Les autres passagers étaient des ressortissants du Burkina Faso, Liban, Espagne, France, Canada, Allemagne et Luxembourg.. Le représentant du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) français et le président de la Commission d’enquête du Mali, N’Faly Cissé, avaient souligné lors de leurs investigations que «l’équipage n’était pas fatigué, était expérimenté et préparé à des conditions météorologiques difficiles».
L’accident de ce vol d’Air Algérie, qui était survenu 32 minutes environ après son décollage de Ouagadougou capitale du Burkina Faso, était le troisième dans le monde en seulement huit jours. Il a clos une semaine noire pour l’aviation civile internationale. Il avait été précédé par les crashs d’un avion de Malaysia Airlines dans l’est de l’Ukraine et celui d’un avion de la compagnie taïwanaise TransAsia sur une île au large de Taïwan. Au total, plus de 460 personnes avaient péri dans ces accidents.