Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a abordé plusieurs sujets hier lors de l’émission Football Magazine.
Avec un verbe précis, le patron du football algérien a abordé plusieurs sujets relatifs à la situation de la balle ronde, à commencer par l’équipe nationale, après sa qualification aux matchs de barrages du Mondial 2014 au Brésil et surtout à la veille du tirage au sort qui désignera le dernier adversaire à passer avant de faire le voyage au pays de la samba. Ainsi, Raouraoua a avoué vouloir éviter l’Egypte, non pas sportivement, mais pour des considérations extra-sportives : «Cela ne me gênerait pas d’affronter l’Egypte, car quel que soit l’adversaire il faudra de toutes les manières le battre, même si au fond je ne voudrais pas de ce match. Ce type de rencontres est souvent entouré de choses subjectives, voire extra-sportives, c’est pourquoi je suis comme tout le monde, je voudrais bien éviter ce match.» Puis d’enchaîner sur le tirage au sort qui aura lieu ce lundi au Caire et où Raouraoua assistera également aux travaux des différentes commissions de la CAF : «Je partirai au Caire d’une manière sereine et détendue car, à vrai dire, je n’ai pas de préférence particulière pour ces barrages. D’ailleurs, je l’ai toujours dit : il n’y a plus de petites équipes en Afrique. Toutes les nations ont progressé et les performances de ces équipes, dites petites, l’ont démontré lors des précédentes phases finales de la CAN, alors que nous, nous avons progressé jusqu’à un certain niveau avant de nous arrêter.» S’agissant de la qualification pour le Mondial, Mohamed Raouraoua a rappellé son discours au staff technique et aux joueurs : «Nous n’avons pas d’autre choix, nous devons battre toute équipe tirée au sort et si on ne peut pas le faire on ne mérite pas d’aller au Mondial. En tous les cas, si on ne se qualifie pas, ce sera une grosse déception, mais pas une catastrophe. J’espère que ce ne sera pas le cas et qu’on gagnera sur les deux matchs, cela donnera une impulsion nouvelle au football national». Le président de la FAF profitera de l’occasion pour défendre son choix de préserver le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, après la CAN 2013, malgré les critiques dont il a été l’objet de la part de pseudo spécialistes, comme il les a qualifiés : «Si on avait renvoyé Halilhodzic, on aurait été aujourd’hui dans une autre situation. Dans notre pays, des pseudos spécialistes pensent qu’une sélection peut être montée et fonctionner avec une baguette magique ! Rappelez-vous qu’au lendemain du Mondial-2010, nous avons rajeuni l’effectif en incorporant de jeunes professionnels de qualité qui ont besoin de vivre et de jouer ensemble pour développer un jeu d’équipe et devenir conquérant par la suite. Et là, il faut reconnaître tout le travail accompli par Halilhodzic et son staff ainsi que la volonté et la disponibilité de tous les joueurs. Mieux que ça, nous avons l’avantage d’avoir une équipe jeune qui peut jouer ensemble durant encore dix ans, ce qui est une première chez nous, sans diminuer du mérite des autres équipes. Il y a donc un énorme potentiel dans cette équipe qu’il faut entretenir et être patient pour atteindre un niveau encore plus élevé, d’autant que la CAN-2013 nous a beaucoup servi.»
A. Salah-Bey
