Selon une source fiable, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, s’est informé auprès du sélectionneur Vahid Halilhodzic sur la situation de Faouzi Ghoulam, très en colère de ne pas avoir participé au match amical face à la Guinée et qui a manifesté son mécontentement dans le vestiaire des Verts après la rencontre. Le latéral gauche espérait jouer quelques minutes ne serait-ce que pour soigner son moral, lui dont la situation est très floue à la suite de la décision de son club, l’AS Saint-Etienne, de ne plus compter sur lui et les atermoiements du Torino à conclure son transfert. La démarche de Raouraoua visait rien de plus qu’à attirer l’attention de Halilhodzic sur le cas particulier de Ghoulam, un joueur qui n’a été titularisé qu’une seule fois depuis qu’il a rejoint les Verts.
Pour Vahid, son choix est purement technique
D’ailleurs, le patron de la FAF a précisé d’emblée au sélectionneur que son intention n’était nullement de discuter ses choix ou de lui dicter sa conduite. Il cherchait juste à savoir si la conduite du joueur n’était pas un facteur ayant influé sur son choix de ne pas le faire jouer. Halilhodzic a répondu que Ghoulam est un joueur calme et sérieux, qu’il vit bien dans le groupe et qu’il n’a jamais créé de problème, arguant que son choix de ne pas le faire participer au match face à la Guinée est purement d’ordre technique car il trouve Djamel Mesbah plus expérimenté et plus constant sur le plan défensif.
Le joueur soupçonne une sanction indirecte
Par ailleurs, certaines informations font état d’un conflit qui s’était déclenché récemment entre Ghoulam et un membre du staff technique. En fait, le joueur n’a aucun problème avec le sélectionneur national, malgré sa colère pour le fait de ne pas avoir joué mercredi passé, mais il pense que sa mésentente avec un membre du staff technique serait la cause de son confinement sur le banc des remplaçants. Cela dit, même si ce conflit serait avéré, on voit mal le sélectionneur se passer de ses services à cause de ça.
Ce n’est pas dans son intérêt d’entrer en conflit avec le coach
Une chose reste indéniable : il n’est pas dans l’intérêt de Faouzi Ghoulam d’entrer en conflit avec Vahid Halilhodzic. Ce dernier a montré à maintes reprises qu’il n’accepte pas qu’on conteste ses choix. Pour preuve, plusieurs joueurs auteurs de manquements à la discipline ne sont plus convoqués chez les Verts. Déjà, c’est une chance pour Ghoulam que Halilhodzic n’était pas présent dans le vestiaire au moment où il avait laissé éclater sa colère. Le coach avait répété, lors de la conférence de presse qu’il avait animée mercredi passée, qu’il fait des choix d’hommes avant de faire des choix de joueurs car il ne tolèrera pas des joueurs qui plomberaient l’ambiance au sein du groupe.
Avec 141 minutes seulement de jouées, Ghoulam a de quoi être déçu
Ceci dit, il faut reconnaître que Ghoulam a des raisons d’être déçu. En neuf matches disputés par la sélection algérienne depuis qu’il a rejoint les Verts, il n’a été utilisé que deux trois fois, dont une seule comme titulaire. Ainsi, il a joué 90 minutes face au Bénin à Blida, 27 minutes contre le même adversaire à Porto Novo après avoir disputé, une semaine auparavant,
24 minutes lors de la rencontre amicale contre le Burkina-Faso, soit seulement 141 minutes de jeu en tout. C’est peu pour un joueur à qui on avait fait miroiter une participation régulière avec les Verts et qui a perdu sa place à l’AS Saint-Etienne parce que, justement, il avait accepté de jouer pour l’Algérie et d’aller à la CAN.
