Raouraoua promet au peuple algérien «Un très grand entraîneur avant le mois d’août»

Raouraoua promet au peuple algérien «Un très grand entraîneur avant le mois d’août»
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l La défaite de l’équipe nationale à Marrakech face aux Lions de l’Atlas (4-0) a fait beaucoup de mal aux Algériens, ce n’est pas le score en lui-même qui a fait mal, c’est plus la manière et l’image avec lesquelles les Verts se sont montrés en terre marocaine, et cela pousse au changement.

Le changement au niveau de l’équipe d’Algérie a déjà commencé, le départ du staff technique actuel est une étape, la prochaine serait l’installation d’un nouveau sélectionneur et de son staff avant de voir ce qui se passera au niveau de l’effectif et des joueurs, puisque cela se fera selon la vision du nouveau coach national. Le Bureau fédéral s’est réuni dernièrement pour mettre en place toute une stratégie de recrutement d’«un entraîneur de haut niveau» comme l’a si bien précisé le premier responsable du football algérien, Mohamed Raouraoua, lors de sa sortie médiatique sur les ondes de la Chaîne III hier.

4 à 5 candidatures déjà déposées

Lors de son intervention sur les ondes de la Caîne III, le président de la FAF a confirmé qu’il y a déjà 4 ou 5 entraîneurs qui ont déjà déposé leurs candidatures, Raouraoua n’a, toutefois, pas divulguer les noms. «Il y a déjà 4 ou 5 candidatures déposées», pour dire que l’opération est déjà lancée pour le futur staff technique national. «Depuis la réunion du BF, nous avons lancé l’opération sur le site Internet de la FAF ainsi que sur plusieurs autre sites généralement très fréquentés par les spécialistes du football international.»

Le profil du futur sélectionneur

Pour revenir au futur sélectionneur, la FAF a mis en place des critères bien précis pour le futur sélectionneur qui s’occupera des Verts, Raouaraoua, lui, était clair et net, il veut un coach au «palmarès éloquent et qui jouit d’une grande expérience internationale».

«L’Algérie a besoin d’un vrai coach, pas un formateur. Un entraîneur qui a du vécu et qui a obtenu des choses et surtout qui a réalisé des résultats», a-t-il précisé, avant d’ajouter : «On a besoin d’un entraîneur qui fera de cette équipe une machine à gagner qui joue un bon football et qui représentera dignement les couleurs nationales.» Il doit aussi être capable d’avoir un programme de travail même si ce n’est pas évident avec les dates FIFA limitées», précisera encore le premier responsable du foot algérien.

Le nouveau sélectionneur prendra l’EN dès le prochain match amical en août

Le nouveau staff technique national sera connu avant le mois d’août prochain, c’est ce qu’a confirmé Raouraoua, il prendra en charge l’équipe à partir du prochain match amical programmé au mois d’août. «Nous aurons en principe notre futur staff technique avant le mois d’août, c’est lui qui conduira l’équipe à partir du prochain match amical, il sera là en principe avant pour se mettre en place, avoir une idée sur la sélection, jeter un œil sur son passé pour pouvoir se projeter dans le futur», déclarera Raouraoua.

Mecherara, Fergani, Tasfaout, Atoui dans la commission d’étude des candidatures

Après avoir tracé la feuille de route quant au choix du futur sélectionneur national, la Fédération algérienne de football a mis en place une commission qui prendra en change et étudiera les candidatures qui seront déposées à son niveau, Raouraoura a même annoncé la composante de cette commission. «Nous avons lancé un appel à candidature qui est déjà en train d’être exécuté, nous avons composé une commission présidée par M. Mecherara, dans laquelle il y a Ali Fergani, Tasfaout, Atoui et le Dr Yekdah, président de la commission médicale. Ils vont étudier toutes les candidatures et proposer les meilleurs au Bureau fédéral pour pouvoir faire le choix», expliquera Raouraoua.

Les capitaines de la sélection des

3 dernières générations auront leur mot à dire

Le choix du futur entraîneur national ainsi que son staff ne se limitera pas seulement au Bureau fédéral et à la commission d’étude des candidatures, mais sera aussi élargi aux capitaines de la sélection des 3 dernières générations qui seront sollicités pour donner leurs avis. «Une fois la commission d’étude des candidatures présentera l’entraîneur au Bureau fédéral, nous ferons appel aux 3 capitaines des 3 dernières générations de l’équipe nationale pour donner leurs avis, et par la suite, on entamera les négociations avec le sélectionneur qui sera choisi», lancera Raouraoua.

L’entraîneur local ne pourra être que dans le staff

Raouraoura était clair, net et précis, le futur sélectionneur ne sera pas un Algérien. «J’étais le premier à défendre et mettre la confiance dans un sélectionneur national, je le faisais au moment où plusieurs parties étaient contre, personne n’a défendu le cadre technique national comme je l’ai fait. Nous l’avons fait et nous avons la conscience tranquille, maintenant ce n’est plus possible, que mes amis entraîneurs locaux m’excusent. Je ne suis pas contre la présence des techniciens locaux dans le staff, qui sera étranger, de la sélection qui sera de haut niveau», précisera Raouraoura concernant le sélectionneur local.

«Les joueurs de l’EN ne sont pas du genre à lever le pied»

Alors que plusieurs observateurs ont remis en cause l’engagement des joueurs face au Maroc, au point de douter dans leur honnêteté sur le terrain, Raouraoua, qui connaît bien la mentalité des joueurs actuels de la sélection, notamment ceux qui ont évolué face au Maroc, nie toute tentative de lever le pied ou même dejouer à l’économie à Marrakech des joueurs. «Je ne pense pas que des joueurs aussi professionnels aient levé le pied face au Maroc, nos joueurs sont installés dans la peau du mondialiste, ils pensaient que lorsqu’ils seront en tenue, ils peuvent battre n’importe quelle équipe en face, alors que ce n’est pas évident. C’est un problème mental et il faut une préparation psychologique.»

«Face au Maroc, il y avait un vrai problème de coaching»

Pour enchaîner sur la mauvaise prestation des Verts à Marrakech, Raouraoua avoue qu’il y avait un sérieux problème de coaching, une façon de dire que Benchikha et son staff n’avaient pas la meilleure méthode sur le terrain. «Il ne faut pas oublier qu’il y avait un mauvais coaching, j’aime beaucoup le staff qui était en place, qui s’est sacrifié pour l’équipe, mais sur le plan professionnel, il a échoué, sans fuir nos responsabilités en tant que fédération qui a mis tous les moyens pour cette équipe nationale», remettra en cause, en quelque sorte, Raouraoua la tactique de Benchikha.

Fin de cycle de l’équipe nationale !

Alors qu’on parlait de fin de mission de certains joueurs de l’équipe nationale actuelle, par rapport au communiqué du dernier BF, Raouraoua est revenu sur la question pour expliquer la situation. POour lui, la fin de cycle de l’équipe ne voulait pas dire la mise à l’écart de certains joueurs.

«Lorsqu’on a lancé un nouveau cycle de l’équipe, beaucoup ont vite ciblé les joueurs, s’il y a des joueurs qui se sentent déjà vieux et qui veulent céder leurs places, cela est logique, mais en parlant de nouveau cycle dans le sens où on ouvrira encore le champ de la prospection pour de nouveaux joueurs, ou les meilleurs, selon le futur staff, qui auront leurs places. Le nouveau cycle est de couper avec le passé, ce n’est pas parce qu’on était en Coupe du monde et en demi-finales de la CAN que c’est fini, les résultats actuellement en Afrique prouvent que le continent a changé. Lorsqu’on voit le Nigeria qui a du mal à se qualifier, le Botswana qui se qualifie dans le groupe de la Tunisie et le Niger qui risque de se qualifier à la CAN dans le groupe de l’Egypte qui est éliminé, cela prouve que les choses ont changé», expliquera le président de la FAF.

«Les joueurs locaux, malheureusement, on n’en a pas pour la sélection»

C’est impossible de revenir à une équipe nationale composée dans sa majorité de joueurs locaux, c’est ce qu’a confirmé le président Raouraoua. «La triste réalité est que le championnat national ne produit pas de joueurs de haute qualité, aujourd’hui et à quelques exceptions qui s’installent à ce niveau, on n’a pas de joueurs capables de jouer des compétitions internationales de haut niveau… Les clubs n’ont pas les moyens de produire des joueurs de haut niveau, la preuve, ils sont du mal à se qualifier à la Coupe du monde des clubs, c’est difficile pour eux de gagner l’actuelle Ligue des champions qui est d’un niveau supérieur à l’ancienne Coupe des clubs champions», déclarera Raouraoura pour dire que ce n’est pas encore le temps de voir des joueurs locaux en équipe nationale.