Constatant qu’ils s’intéressent plus qu’il n’en faut aux Pharaons, Raouraoua met en garde les Verts et prévient. De retour de France, où il était l’invité de la Fédération française de football, le patron de la FAF, Mohamed Raouraoua, est en train de vivre ses jours les plus longs et les plus exaltants.
En effet, l’homme fort du football algérien, dont la première expérience à la tête de l’instance fédérale a été un échec sur le plan des résultats techniques de la sélection nationale, croit plus que tout autre au Mondial et dur comme fer en son étoile cette fois-ci.
Seulement, en dépit du fait qu’il reconnaît lui-même que les Verts n’ont jamais été aussi proches du Mondial depuis presque un quart de siècle comme c’est le cas cette fois-ci, il réitère à qui voudrait l’entendre que «nous ne sommes pas encore en Coupe du monde», essaye de dire autant de fois qu’il est nécessaire Raouraoua qui s’adresse particulièrement aux joueurs.
Le message est ainsi donc destiné surtout aux poulains du sélectionneur national Rabah Saâdane que le premier responsable de la FAF Raouraoua ne quitte pas d’une semelle depuis que cette dernière est entrée en regroupement en prévision de la rencontre de dimanche contre le Rwanda.
Le président de la FAF ne cesse d’ailleurs de mettre en garde les joueurs de la sélection contre tout excès de confiance. «Ceux qui pensent qu’on aura la tâche facile dimanche se trompent énormément, un match n’est jamais gagné d’avance et c’est ce que les joueurs doivent mettre dans leur tête.
Du coup, ils sont tenus de se concentrer pleinement sur leur sujet et de tout faire pour atteindre leur objectif», déclare le président de la FAF.
Le mot est lâché et de rajouter : «Nous devons avoir un mental d’acier maintenant plus que jamais car l’aspect psychologique sera déterminant dans les deux rendez-vous qui nous restent encore à honorer dans le programme des nôtres dans ce dernier tour des éliminatoires jumelées de la CAN et Mondial 2010.»
C’est la raison pour laquelle Raouraoua demande à Matmour et ses coéquipiers de faire abstraction de la rencontre que livrera l’Egypte ce samedi en Zambie.
«C’est notre rendez-vous contre le Rwanda qui devrait occuper nos esprits, pas ce que feront les Egyptiens en Zambie», répète-t-il aux joueurs.
Et si Raouraoua agit de la sorte, c’est parce qu’il a constaté dans les propos de certains sélectionnés de Saâdane à la presse que ces derniers, ou plutôt la plupart d’entre eux, ont tendance à s’intéresser à la prochaine sortie des Pharaons plus qu’à la leur, ce qui pourrait leur jouer un mauvais tour bien sûr. En responsable averti, le patron de la FAF ne veut pas voir ses capés songer à autre chose que la victoire face au Rwanda. En un mot, il voudra les voir songer aux Pharaons qu’après la confrontation rwandaise mais pas avant. Sage décision.
