«Nous avons les moyens de remporter la CAN 2017 au Gabon», déclarait le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, la semaine passée au siège de l’APN. Le premier responsable du football algérien veut à tout prix accrocher cette deuxième étoile sur le maillot de l’Equipe nationale, afin de montrer le travail qui a été fait depuis son retour aux destinées de la fédération en 2009. Une source proche du président nous a révélé hier qu’il ne tolèrera pas le moindre échec lors de la 31e édition de la CAN, prévue au Gabon. Pour le président de la FAF, une couronne est plus qu’obligatoire avant la fin de son mandat en 2017.
Le sélectionneur connaît les attentes de son président
En engageant Christian Gourcuff à la tête de l’EN pour remplacer Vahid Halilhodzic qui s’était engagé avec Trabzonspor avant d’en être limogé, Mohamed Raouraoua a fixé des objectifs bien définis au technicien français. Le premier, c’est de réaliser un bon parcours lors de la CAN 2015 qui a eu lieu en Guinée équatoriale. Le parcours de l’EN a été mi-figue mi-raisin puisque l’EN s’est qualifiée aux quarts de finale dans un groupe de la mort, bien qu’elle fût un favori en puissance. Christian Gourcuff sait désormais maintenant ce qu’attend de lui le président de la FAF : le sacre final en 2017. De ce fait, il ne tolèrera pas le moindre faux pas. Le technicien français est donc averti. Après l’échec de 2015, Raouraoua a soutenu Gourcuff, comme il l’avait fait en 2013 en Afrique du Sud avec Vahid Halilhodzic. Le faux pas en 2017 sera synonyme de catastrophe pour Raouraoua et même l’entraîneur.
Il veut effacer les déconvenues de 2013 et 2015

Mohamed Raouraoua a digéré difficilement les derniers échecs de l’Algérie en Coupe d’Afrique des nations. Le premier responsable du football algérien ne s’attendait pas à l’élimination au premier tour des Verts en 2013. Parmi les favoris, la bande à Halilhodzic a été la première équipe à faire ses adieux, puisqu’elle s’est fait éliminer au bout de deux rencontres suite à des défaites face à la Tunisie et le Togo. La déception était énorme, l’équipe algérienne avait retrouvé des couleurs. Elle avait remporté toutes ses rencontres aux éliminatoires en aller-retour. Pour 2015, c’était beaucoup plus. Tous les adversaires étaient à la portée de l’EN. C’est pour cette raison d’ailleurs que l’élimination de l’Algérie face à la Côte d’Ivoire a été considérée comme une véritable surprise. Là aussi, la déception était énorme, mais face au souhait et à l’objectif de Raouraoua, une seule question reste posée désormais : l’Algérie a-t- elle appris la leçon suite aux déconvenues de 2013 et 2015 ?
Les moyens sont mis à la disposition de l’équipe
Mohamed Raouraoua ne va pas déroger à la règle. Il s’est engagé à mettre les moyens à la disposition de Christian Gourcuff pour qu’il réussisse sa mission. Comme pour Halilhodzic, l’actuel sélectionneur jouira de la confiance et du soutien du président, comme d’habitude. Les moyens matériels et humains seront mobilisés par la FAF, juste pour contribuer à la réussite de l’EN.
Une telle génération sans titre, un grand gâchis
En tout cas, ce sera un grand gâchis pour cette équipe de ne pas remporter la moindre couronne, notamment avec l’effectif actuel que renferme l’Equipe nationale avec les Feghouli, Ghoulam, Brahimi, Bentaleb, Belfodil, Taïder et les autres. Une telle génération de joueurs mérite amplement au moins une couronne continentale. Pour Mohamed Raouraoua, il faudra coûte que coûte remporter la CAN 2017. En cas d’échec, ce sera la catastrophe.