Raouraoua : «Je reste à la FAF, je quitterai l’UNAF et l’Union arabe»

Raouraoua : «Je reste à la FAF, je quitterai l’UNAF et l’Union arabe»
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Je ne laisserai pas mon pays pour aller travailler pour les autres» > «L’Algérie aura son Clairefontaine»

Le président de la FAF a improvisé hier un point de presse où il a annoncé officiellement qu’il continuera sa mission à la tête de l’instance nationale. Il quittera, par ailleurs, son poste de président de l’UNAF ainsi que celui de président du comité des compétitions au sein de l’Union



arabe de football.

Après avoir eu ce siège au sein de la FIFA, Raouraoua a longuement réfléchi ces dernières 48 heures avant de décider d’aller au bout de son mandat. Hier à Burdj El-Fath, il nous a expliqué les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision.

«J’ai lancé des chantiers qu’il faut achever»

«Je finirai mon mandat peux que j’ai lancé des chantiers qu’il faut absolument achever. On a commencé à construire des infrastructures. On a lancé le 1er championnat professionnel, restructuré le football national, créé de nouvelles ligues, formé et recyclé des entraîneurs… Je ne peux pas laisser tout ça pour aller travailler ailleurs. Mon pays est prioritaire. Je ne vais pas le lâcher et aller travailler pour les autres.»

«Je lâcherai l’UNAF et l’Union arabe»

«Par ailleurs, je pourrai vous dire que j’ai décidé de laisser la présidence de l’UNAF à un autre, comme je vais laisser d’ailleurs mon poste de président de la commission des compétitions au sein de l’Union arabe à un autre. J’ai bien réfléchi ces dernières 48 heures et j’ai décidé de garder mon poste à la FAF et me désister des deux autres. C’était surtout une question de priorité.»

«Je ne me présenterai pas pour un autre mandat à la FAF»

«Le problème dans notre football est la stabilité. A chaque fois qu’il y a quelqu’un qui part, on revient en arrière. Je ne ferai pas cette erreur. Je continuerai mon mandat. On m’a élu pour 4 ans et j’irai jusqu’au bout. C’est une responsabilité que j’assumerai. Par contre, je dirais que je ne pense pas que je vais me présenter pour un autre mandat.»

«Je ne tiens pas à mon poste, je tiens au projet»

«Il faut savoir aussi que ma décision n’est pas motivée par des ambitions personnelles. Au contraire, ce travail me prend tout mon temps. Et cela au détriment de ma famille et de mon travail habituel. Je ne tiens pas à ce poste, au contraire. Je dis toujours à mes collaborateurs qu’il faudra former des jeunes capables de continuer ce que nous avons commencé ensemble. C’est le projet et les chantiers que nous avons lancés qui me retiennent, ça serait irresponsable de gâcher tout ce que nous avons commencé maintenant.»

«Que celui qui se croit meilleur que moi, ou comme moi, se présente !»

«Beaucoup de choses se disent à propos de mon départ et de ceux qui sont capables de me succéder. S’il y a des prétendants, «Rabbi yssahel âlihoum», qu’ils se manifestent d’une manière officielle. Je le dis haut et fort, celui qui se croit meilleur que moi ou même au même niveau que Raouraoua, qu’il se présente, on va l’introniser et l’aider à mener cette mission et achever nos chantiers.»

«On a fait pression pour que je ne pate pas»

«Dès que ça a commencé à parler de mon probable départ de la FAF, on a commencé à faire pression pour que je ne parte pas. C’est pour vous dire que les gens sont conscients combien il est important de continuer ce que nous avons commencé et qu’un changement en ce moment pourrait tout casser et nous faire revenir au point de départ.»

«La Coupe du monde,

ce n’est pas rien, mais ce n’est pas tout aussi»

«Ces deux dernières années, j’ai été pris par la Coupe du monde. L’Algérie était qualifiée après 24 ans d’absence, ce n’était pas rien, c’est même énorme, mais ce n’est pas tout aussi. La FAF, ce n’est pas seulement l’équipe nationale A, c’est pourquoi nous allons lors de ces deux prochaines années essayer de se concentrer sur d’autres choses encore plus importantes.»

Il dit que 30 hectares et 2 millions € pour les études sont déjà prêts

«L’Algérie aura son Clairefontaine»

Mohamed Raouraoua pense que l’Algérie a fait d’énormes progrès en ce qui concerne les infrastructures. Sans évoquer la question des stades, il a parlé d’autres infrastructures de base qui font d’une fédération une fédération digne de ce nom.

«Gérer la FAF, ce n’est pas gérer l’équipe nationale A seulement. On a fait d’énormes progrès en ce qui concerne les infrastructures. Aujourd’hui, la FAF a un siège digne de ce nom. Ça ne court pas les rues ce que nous avons à Dély Ibrahim», dira Mohamed Raouraoua, qui ajouta : «On a acheté des terrains pour construire un grand siège des Ligues des régions. La FIFA nous a déjà donné 2 millions $ d’aide pour le faire et elle vient de nous rajouter une autre somme.»

«La Ligue du Centre gère 250 clubs, mais elle est dans un F4…»

Pour illustrer la situation désastreuse dans laquelle était le football national avant, Mohamed Raouraoua évoqua le cas de la Ligue régionale du Centre. «Prenons la Ligue régionale du Centre. Elle gère 250 clubs avec toutes les catégories dans un appartement de 4 pièces. Comment travailler normalement dans un espace si restreint ? C’est pratiquement impossible. La Ligue inter-régions se trouve dans une villa louée. Même la Ligue nationale possède une villa louée !», dira Raouraoua.

«On n’a même pas un musée pour la mémoire de notre football»

Toujours sur la situation dans laquelle se trouvent les infrastructures en Algérie, le président de la FAF rappelle : «On n’a même pas notre petit musée national de football pour la mémoire de ce sport dans notre pays. Sachez que l’Etat nous a offert 30 hectares pour la construction d’un grand centre de préparation de nos équipes nationales. Ça sera notre Clairefontaine. D’ailleurs, on a dégagé une enveloppe de 2 millions € pour lancer les études.»