Raouraoua baisse la cote de l’EN

Raouraoua baisse la cote de l’EN

Comment vont réagir les sponsors des Verts ?

Le match nul face à la Tanzanie et la défaite de Bangui feront beaucoup de mal à l’équipe nationale. Les conséquences seront non seulement sur le plan footballistique où l’équipe a de minces chances de se qualifier, mais aussi sur le plan financier, car cette situation pourrait pousser les sponsors à fuir l’équipe nationale.

Le premier responsable du football algérien, Mohamed Raouraoua, en l’occurrence, a fait une déclaration hier qui a laissé beaucoup de monde bouche bée. « Ce n’est pas grave si on ne se qualifie pas à la CAN 2012 ». a-t-il dit. Il faut dire que c’est la première fois que Raouraoua admet, même indirectement, que les chances de l’Algérie pour se qualifier à la CAN 2012 sont vraiment minces. C’est la première fois aussi qu’il dévalorise cette équipe à ce point, jusqu’à normaliser la non-qualification d’un Mondialiste à une CAN.

Qu’a-t-il à offrir à ses partenaires dans ce cas ?

Laissant de côté les sentiments des Algériens et leurs espérances. Parlons un peu des conséquences d’une telle déclaration. Après la qualification de l’équipe nationale à la CAN et à la Coupe du monde, plusieurs firmes mondiales se sont disputé l’exclusivité d’exploiter l’image de cette équipe nationale et celle des joueurs. Coca cola, Peugeot, Cevital, Puma, Nedjma… sont tous des partenaires qui payent le prix fort à l’instance dirigée par Mohamed Raouraoua. Les dividendes de la FAF avaient atteint les 200 milliards de centimes la saison passée.

Un chiffre jugé très maigre par Raouraoua. Qu’adviendra-t-il quand ses partenaires lâcheront l’EN ? La logique dit que quand Raouraoua n’a rien à proposer à ses partenaires, ces derniers n’auront, eux aussi, rien à offrir. Pourquoi un patron d’une entreprise donnerait 68 milliards par année à une équipe qui ne se qualifierait même pas à une CAN.

Une chose est sûre, Mohamed Raouraoua n’a qu’une chose à offrir, ce sont les résultats. S’il perd cette carte, il perdra logiquement ses partenaires. C’est comme cela que ça se passe, et c’est ainsi qu’est fait le monde du football.

Va-t-on revenir à la case départ ?

Après que l’équipe se soit qualifiée à la Coupe du monde 2010, des techniciens algériens et surtout des Joueurs qui avaient pris part à la Coupe du monde en 1986 nous avaient dit qu’il fallait éviter de refaire les erreurs commises à leur époque. Aujourd’hui, on a l’impression que c’est exactement ce qui se passe. On croyait que cette participation servirait de point de départ. On espérait que l’équipe nationale avancerait encore plus et gagnerait plus de galons. Mais c’est le contraire qui est en train de se produire. L’objectif est passé de « gagner cette CAN  » à normaliser une élimination, ou à juger cela « de pas grave ». Pourquoi Raouraoua dévalorise-t-il cette équipe ? Qu’a-t-il à proposer à ses partenaires en cas d’élimination ? Que fera-t-il si jamais ses partenaires le lâchent, et comment gérera-t-il la FAF sans argent ? Ces question sont posées au président qui, depuis son arrivée, a tout misé sur la sélection A.