Sévèrement critiqué par le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui a remis en cause sa politique de «recrutement d’entraîneurs étrangers» à chaque fois qu’il y a échec, Raouraoua s’est défendu hier, en rappelant au Premier ministre qu’il a été le premier à défendre l’option d’un technicien local.
«Ce n’est pas mon rôle de répondre aux remarques du Premier ministre», a d’emblée expliqué hier le président de la FAF au sortir des consultations avec la commission des réformes, précisant qu’Ouyahia «avait fait ses déclarations en tant que président du RND». «Ça reste un avis personnel et je le respecte évidemment», a ajouté Raouraoua avant de contre-attaquer :
«Qui de nous ne veut pas d’un technicien national ?» s’est-il interrogé avant de préciser qu’il était le premier à avoir défendu l’option de l’entraîneur national. «S’il y a quelqu’un qui a défendu le droit d’occuper les postes les plus hauts du technicien national, c’est bien moi», a tonné Raouraoua qui rappellera qu’en 2004, c’est lui qui a fait revenir Saâdane en équipe nationale.
«C’est moi aussi qui l’ai rappelé en 2009 alors que j’étais au comité olympique et c’est moi aussi qui ai ramené Benchikha par la suite», a encore précisé Raouraoua qui dit assumer entièrement l’échec de ce dernier. «J’ai assumé la responsabilité malgré l’échec», dit-il, précisant qu’en ce qui concerne l’équipe nationale, «il y a des étapes dans la vie d’une EN».
Raouraoua «aurait aimé» que dans le cadre du professionnalisme, on ait une équipe entièrement locale.
«Mais malheureusement, nous faisons avec les conditions actuelles», a-t-il reconnu tout en défendant «les binationaux» auxquels il a rendu hommage. «Ils sont aussi des algériens à part entière, qui nous ont permis d’atteindre la phase finale de la coupe du monde», a-t-il dit à ce propos.
Concernant le choix de l’entraîneur étranger, Raouraoua révélera que «la commission se réunira aujourd’hui et nous annoncerons les possibilités qui s’offrent à nous demain». Sur plus de 50 dossiers reçus, «la commission a fait une short-list de 5 entraîneurs et ils sont en train de discuter avec eux des conditions»,
a-t-il dit expliquant que certains ont été contactés «par voie électronique» et d’autres «ont été visités par les membres de la commission». En ce moment, précise-t-il, «un des membres de la commission est en France pour discuter avec au moins deux de ces entraîneurs».
Par Saïd Mekla
