Rani Labas de Fadi Tolbi: histoire d’un harrag

Rani Labas de Fadi Tolbi: histoire d’un harrag

Fadi Tolbi est de mère syrienne, né à Alep, en Syrie, et résidant aux Emirats arabes unis. Plusieurs de ses chansons traitent des sujets d’humanisme, de patriotisme et d’actualité dans la société arabe ou dans le monde.

Il appelle à la vertu et à l’art conservateur à travers des musiques qui pénètrent les foyers arabes très aisément.

L’artiste algérien Fadi Tolbi vient de lancer un nouveau clip, Rani labas, réalisé par Abdulrahman Kindo. Ses paroles, choisies par Souad Bellili, décrivent avec grande délicatesse la détresse des harraga  à l’étranger. Rani labas (je vais bien) raconte l’histoire d’un migrant clandestin vivant le désarroi, sans toit, sans travail, sans visions et sans le moindre réconfort.

«Comment vont mes chers père et mère ? Je vais bien et rien ne me manque, la vie enfin me sourit», les mêmes répliques que répètent un migrant clandestin en Europe à ses parents en Algérie à chaque communication. Obligé de les rassurer, il leur fait croire qu’il mène la vie de roi, mais ce ne sont que des châteaux de sable vite écroulés à la fin de chaque appel.

«Chaque fois que j’entends parler des catastrophes qui touchent la jeunesse arabe lors de la traversée de la Méditerranée, mon cœur  fond», déclare l’artiste. «Aujourd’hui, le rôle de l’artiste est crucial dans la sensibilisation sur ce phénomène qui cause tristesse et douleur aux familles des victimes», dit-il. «La harga», une étape devenue essentielle dans la vie de beaucoup de jeunes. Des Algériens, à la fleur de l’âge, montent des bateaux de fortune abandonnant tout derrière eux pour un avenir inconnu. Toujours prêt à brandir la drapeau national à l’étranger, Fadi Tolbi s’est fait remarquer grâce à sa touche personnelle dans un programme télévisé, «Qiam», de la chaîne émiratie Sharjah TV. La chanson développe les valeurs humaines à inculquer aux jeunes partout dans le monde arabe. «je suis très content d’avoir participé à ce programme ‘‘Qiam’’ (valeurs)  qui véhicule des messages positifs», dit-il.

Ce mois de Ramadhan est l’occasion pour lui qui est monchid de sortir un bouquet composé de cinq anachid ou prières exprimant les vœux à tout musulman observant le jeûne.

B. T