L’ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, James Downer, a créé l’événement sur les réseaux en partageant son enthousiasme après une randonnée effectuée le 8 novembre dans le massif du Djurdjura. Il a publié : « Une expérience incroyable dans le Djurdjura le 8 novembre Je remercie tous les participants pour leur bonne humeur, les organisateurs de Djura Hikers, ainsi que les autorités de sécurité pour leur soutien J’ai hâte de participer à la prochaine »
Ce message, relayé à grande échelle, met en lumière un moment de découverte et de convivialité dans l’un des plus beaux sites naturels du pays. L’ambassadeur insiste sur l’esprit positif des participants, la qualité de l’organisation, ainsi que sur l’accompagnement des autorités sécuritaires, soulignant ainsi la dimension humaine, sportive et institutionnelle de cette sortie.
Cette initiative illustre une forme de diplomatie de proximité : loin des cérémonies officielles, James Downer choisit de s’immerger dans la nature algérienne et de partager des moments simples aux côtés des citoyens. Sa déclaration, pleine de spontanéité, montre aussi l’importance d’explorer les territoires au-delà de la capitale pour mieux comprendre la diversité du pays.
L’ambassadeur évoque déjà sa volonté de participer à une nouvelle randonnée, un signe clair de son attachement grandissant aux paysages algériens et à la chaleur de leurs habitants.
Qui est James Downer, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie ?
James Downer est un diplomate britannique expérimenté qui a rejoint le Foreign Commonwealth and Development Office au début des années 1990 et dont la carrière s’est construite dans plusieurs régions sensibles du Moyen-Orient où il a occupé des postes stratégiques notamment celui de deuxième chef de mission à Bagdad puis de consul général adjoint à Jérusalem avant d’être nommé ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie en janvier 2025
Son rôle à Alger s’articule autour du renforcement des relations politiques économiques et culturelles entre les deux pays et de la promotion des échanges universitaires et humains. James Downer adopte un style diplomatique fondé sur la proximité le dialogue direct et la présence sur le terrain ce qui explique ses nombreuses initiatives de découverte des régions algériennes et son intérêt marqué pour les activités sportives et culturelles locales.

Le massif du Djurdjura : un patrimoine naturel exceptionnel
Le massif du Djurdjura est l’un des plus importants ensembles montagneux d’Algérie. Situé en plein cœur de la Kabylie, il s’étend sur plus d’une centaine de kilomètres au sein de l’Atlas tellien et culmine à 2 308 mètres au sommet de Lalla Khedidja, véritable toit de la région. Ce territoire, façonné par des millions d’années d’érosion et de mouvements géologiques, se distingue par une diversité paysagère remarquable : falaises verticales, forêts denses, gorges profondes et plateaux ouverts se succèdent et composent un relief unique dans le pays.
Classé parc national en 1983 puis réserve de biosphère par l’UNESCO en 1997, le Djurdjura constitue un sanctuaire pour la biodiversité. On y observe le macaque de Barbarie, espèce protégée et symbolique de l’Afrique du Nord, ainsi que de nombreux rapaces, dont l’aigle royal et le vautour fauve. Ses forêts de cèdres de l’Atlas, de chênes verts et de pins d’Alep abritent également une flore rare, parfois endémique. Grâce à cette richesse naturelle, le massif attire des naturalistes, des chercheurs, des photographes animaliers et un nombre croissant de randonneurs venus découvrir un patrimoine écologique encore préservé.
Le Djurdjura reflète enfin une relation harmonieuse entre l’homme et la montagne, perceptible à travers les villages perchés qui s’intègrent dans le paysage et témoignent d’un mode de vie ancestral fondé sur l’adaptation au relief. Cette dimension culturelle renforce le charme de la région et participe à sa singularité dans l’ensemble algérien.

Djurdjura : une terre d’histoire, de culture et de tourisme durable
Au-delà de son importance écologique, le Djurdjura occupe une place centrale dans l’identité kabyle. Il représente un espace de liberté, un refuge historique et un symbole de résistance. Les populations de la région y voient un héritage collectif, transmis à travers la langue, la poésie, les chants, les fêtes traditionnelles et un profond attachement à la terre. La montagne est un repère culturel autant qu’un lieu de vie, et c’est cette dimension qui la rend si particulière aux yeux de ses habitants.
Depuis quelques années, le massif connaît un regain d’intérêt grâce à la montée du tourisme de montagne en Algérie. Des groupes comme Djura Hikers contribuent à dynamiser ce mouvement en organisant des expéditions sécurisées et respectueuses de l’environnement. Leurs randonnées permettent à des profils variés (familles, étudiants, sportifs, visiteurs étrangers) de découvrir des sites emblématiques tels que la forêt d’Akouker, les gorges de Kherrata, les crêtes enneigées du Tikjda ou le lac Agoulmine, très apprécié pour la beauté de ses paysages hivernaux.
La présence de l’ambassadeur James Downer au Djurdjura s’inscrit pleinement dans cette dynamique. En participant à une randonnée, il met en valeur un patrimoine naturel et culturel majeur et souligne l’intérêt croissant des diplomates étrangers pour les régions algériennes au-delà des circuits officiels. Cette visite reflète aussi une diplomatie moderne fondée sur le rapprochement, la mobilité et la compréhension mutuelle.
