Le nouveau ministre des affaires étrangères, qui cherche à donner un peu de lustre à la diplomatie algérienne, longtemps à la traine sur nombre de dossiers, a profité de la visite à Alger de son homologue Burkinabé, Yipene Djibril Bassole, pour revenir sur la sécurisation des frontières pour dire d’abord que « l’Algérie a mobilisé d’énormes moyens ».
Plus explicite, Ramatane Lamamra expliquera que “pour ce qui est du dispositif sécuritaire tout le long de nos frontières, l’Algérie a mobilisé d’énormes moyens et apporte une contribution significative à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé”.
Soulignant le souci permanent des autorités algériennes pour la stabilité à l’intérieur et à l’extérieur des frontières, le nouveau chef de la diplomatie algérienne indiquera que “nos forces armées et de sécurité travaillent à renforcer la sécurité nationale et à faire en sorte que notre pays exporte de la stabilité vers tous les pays voisins et frères et même au-delà, y compris les pays avec lesquels nous ne partageons pas de frontières”.
Le ministre des affaires étrangères reviendra dans ses propos sur le sort dramatique des otages algériens enlevés au Mali en février 2012, dans la foulée de la chute de la ville de Tombouctou aux mains des terroristes du MUJAO. Lamamra, sans aller dans le détail, ce qui est du reste très compréhensible eu égard au souci de discrétion qui doit être de mise, dira que l’Algérie restera “mobilisée en tant qu’Etat”, de même que “toutes les structures compétentes réunies” pour “conjuguer leurs efforts dans ce sens”.
Le ministre des affaires étrangères a eu des mots de solidarité à l’égard des familles des otages. “Nous témoignons encore une fois notre solidarité très profonde aux familles et aux amis de nos collègues, d’autant plus qu’une autre fête religieuse vient de se passer sans qu’ils ne soient avec nous et avec leurs familles”, a-t-il regretté en estimant que les autorités algériennes “ne connaîtront pas de répit tant que cette question très émotionnelle et humaine n’aura pas connu une issue heureuse”.
Pour mémoire, Ramtane Lamamra avait déjà évoqué la question des otages dans l’une de ses premières interventions en tant que ministre des affaires étrangères pour dire qu’ils sont en « bonne santé » et que « l’Etat algérien ne ménagera aucun effort pour leur libération ».