Il s’est ainsi félicité qu’ils aient réussi à produire un consensus que «nous saluons, a-t-il dit, très fraternellement».
Le gouvernement algérien aura le «plaisir» de travailler avec le nouveau gouvernement tunisien, formé après l’adoption de la nouvelle Constitution du pays, a indiqué mardi dernier à Addis-Abeba le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. «Nous félicitons la Tunisie pour l’adoption de sa Constitution à une majorité écrasante.
Nous saluons aussi la formation du nouveau gouvernement tunisien, (avec lequel) nous aurons le plaisir de travailler», a indiqué M.Lamamra dans une déclaration à la presse internationale dans la capitale éthiopienne à la veille de la tenue du Sommet de l’Union africaine (30 et 31 janvier).
Les députés tunisiens ont adopté, dimanche dernier, la deuxième Constitution du pays au même jour de l’annonce par le chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ, de la composition d’un gouvernement d’indépendants devant conduire la Tunisie vers des élections législatives et présidentielle en 2014.
«Nous sommes pressés de travailler ensemble», a encore affirmé M.Lamamra, soulignant que l’Algérie et la Tunisie vont tenir la Grande commission mixte de coopération, laquelle coïncidera avec la commémoration des événements de Sakiet Sidi Youcef, le 6 février prochain.
«Nous avons aussi bon espoir que nous aurons rapidement des visites de haut niveau avec le nouveau gouvernement», a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, se disant «très heureux de partir sur de nouvelles bases avec l’équipe gouvernementale tunisienne». «De nouvelles bases inspirées de l’éclairage de la nouvelle Constitution et les nouvelles dispositions qui sont prises pour aller vers des élections dans le courant de l’année 2014», a encore ajouté M.Lamamra. A une question sur le rôle de l’Algérie dans le «renouveau» que connaît la Tunisie, le ministre des Affaires étrangères a estimé qu’«il ne faut pas parler de rôle, mais considérer qu’il y a une sollicitude fraternelle de la part du Président Abdelaziz Bouteflika».
«Le souhait et le souci du Président Bouteflika, c’est de voir la Tunisie réussir et faire une gestion consensuelle de la transition et doter la République tunisienne d’une Constitution pérenne, démocratique et plurielle», a affirmé M.Lamamra, ajoutant que ce «souci est partagé par les forces et les leaders politiques tunisiens». Evoquant les relations bilatérales entre les deux pays, il a précisé que l’Algérie et la Tunisie ont «beaucoup plus encouragé, sympathisé et prêché la conjugaison des efforts et la convergence des idées».
M.Lamamra s’est ainsi félicité que les Tunisiens soient les «maîtres de leur destinée» et aient réussi à produire un consensus que «nous saluons, a-t-il dit, très fraternellement». Pour ce qui est de la situation sécuritaire dans ce pays, le ministre a affirmé que la collaboration est «excellente sur le terrain», relevant qu’«il y a des échanges et une coordination». «Au niveau stratégique, il y a une convergence totale entre les deux gouvernements», a réaffirmé M.Lamamra.