Ramtane Lamamra à la télévision tunisienne “La lutte contre le terrorisme ne peut pas être individuelle”

Ramtane Lamamra à la télévision tunisienne  “La lutte contre le terrorisme ne peut pas être individuelle”
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“Bien qu’elle soit convaincue de la nécessité de l’action arabe commune, l’Algérie n’adhère pas à l’idée de la création d’une force arabe pour lutter contre le terrorisme.” Cette affirmation est de la bouche du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui était, dimanche soir, l’invité de l’émission “Kahwa arbi” (café arabe) de la première chaîne de la télévision nationale tunisienne. Cependant, le ministre a souligné que “la lutte contre le terrorisme  n’est pas chose aisée et ne peut pas être individuelle”. Dans cette émission, M. Lamamra a été amené à parler, particulièrement, des relations tuniso-algériennes et du terrorisme.

Ce phénomène a, aujourd’hui, une dimension internationale et il est difficile, voire impossible, de l’éradiquer individuellement. La Tunisie et l’Algérie luttent contre ce phénomène sur le terrain en ayant recours à des moyens divers. Les deux pays ont établi une coopération poussée quant à l’échange des renseignements, à la collaboration aux frontières et à la formation. Sans la confiance (facteur primordial) établie entre eux, ils ne parviendront pas à éradiquer le terrorisme. À ce propos, M. Lamamra a fait part de son optimisme quant à une issue favorable dès que l’adhésion de la société au système sécuritaire est assurée.

Outre ce volet, le ministre a évoqué les autres aspects de la coopération tuniso-algérienne. La prochaine réunion, en juin à Alger de la haute commission mixte, mettra tout en œuvre pour peaufiner les accords conclus précédemment, pour que les relations bilatérales soient, pourquoi pas, exemplaires. Le développement des régions frontalières et l’implication du secteur privé dans l’action économique bilatérale seront encouragés, a-t-il dit. La situation en Libye a occupé une large place dans cet entretien. La solution de la crise ne peut être que pacifique. Le dialogue auquel s’attachent aussi bien l’Algérie que la Tunisie, reste la voie la plus fiable pour parvenir à une solution qui satisfasse tous les Libyens.

LG Algérie

Cela explique la position de l’Algérie qui a accueilli, sur son territoire, quelque 200 Libyens représentant les diverses tendances. Le conseil qu’elle avance à tous les protagonistes est de s’attacher indéfectiblement à l’unité nationale. Revenant sur le dernier round du dialogue inter-libyen à Alger, le ministre des Affaires étrangères y a relevé certains points positifs soulignant la prise de conscience des diverses parties libyennes que la solution ne peut être que pacifique. Le chemin est encore long, mais, il s’agit là d’une avancée notable.Ce dont on a besoin aujourd’hui, c’est d’encourager l’adoption d’un discours qui permette de transcender les divergences. D’autant plus que la lutte contre le terrorisme dans ce pays est une affaire purement libyenne et le succès demeure tributaire de la mise en place d’un gouvernement fort. Dans ce contexte, M. Lamamra a insisté sur le fait que l’Algérie, forte de son expérience dans la lutte contre le terrorisme, “n’exporte chez ses voisins que la paix, la sécurité et la stabilité”.

M. K.