Ramdane Tazibt, député pt, s’insurge : L’APN truffée d’hommes d’affaires

Ramdane Tazibt, député pt, s’insurge : L’APN truffée d’hommes d’affaires

Le bureau de la wilaya de Mila du Parti des Travailleurs a organisé, samedi dans l’après-midi, une conférence au musée du Moudjahid. Cette rencontre, dont la thématique retenue est “les réformes politiques et le développement,” est encadrée par Ramdane Tazibt, député PT et viceprésident de l’Assemblée populaire nationale, ainsi que les dirigeants et élus locaux, en l’occurrence Amar Djouambi, Ahmed Ghendouf et Ahmed Boukarech.

Le conférencier a, d’emblée, présenté les circonstances dans lesquelles ont eu lieu les consultations autour des réformes politiques et les suggestions de sa formation politique. »

Des réserves ont été retenues sur la procédure de l’opération dans le souci de faire contribuer le peuple dans la Commission Bensalah.», précise-t-il. Abordant la loi électorale, le député travailliste a avancé : « Cette présente loi a introduit des modifications positives comme la dissolution d’un parti par exemple. Le Parti des Travailleurs a proposé un système déclaratif.

À savoir la libre création d’un parti politique. Aussi, l’action publique est totalement ignorée dans ce texte. Il touche même aux libertés politiques, si une manifestation a lieu sans organisation, les militants risquent une peine de prison.» Et d’ajouter dans le même contexte: «L’on voudrait au PT que cette loi donne plus de crédibilité aux prochaines échéances.

«On remarque qu’aux précédentes échéances le taux de participation était faible (34% selon l’administration). Cela est dû au manque de confiance entre le gouvernant et le gouverné. L’intervenant a souligné, par ailleurs, la nécessité de la séparation des affaires de la politique : «Les hommes d’affaires et les importateurs composent plus de 10% de l’APN.

Le lobby des importateurs de la friperie a abouti à convaincre des députés à voter le maintien de ce créneau.» Et de s’interroger : «De quel droit les hommes d’affaires ont-ils bénéficié d’une exonération d’impôts de l’ordre de 1700 milliards de centimes ?

Abordant la loi sur l’information, le député a souligné que cette dernière n’est point à la hauteur de la conjoncture politique actuelle et que notre pays n’est pas immunisé contre toute éventuelle «dérive». Il a fait savoir à l’assistance que la majorité des partis politiques ignorent que notre pays est en danger et que l’an 2012 le mettra à la croisée des chemins.

Selon le député, l’année 2011 écoulée est marquée de réussite du front social qui a glané d’inestimables acquis sociaux, notamment l’augmentation des salaires. Concernant la transparence des élections, le conférencier se dit satisfait des mesures prises. Mais, il existe des lacunes et des défaillances permettant une éventuelle fraude électorale. De pertinents débats ont suivi cette intervention, notamment sur l’activité partisane pour préparer les prochaines échéances.

Abdelouahab Ferkhi