Ramadhan : les prix n’ont pas connu la flambée excessive d’il y a quelques années , La mercuriale résiste face aux spéculateurs !

Ramadhan : les prix n’ont pas connu la flambée excessive d’il y a quelques années , La mercuriale résiste face aux spéculateurs !
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Le début du Ramadhan 2015 n’a pas enregistré, une fois n’est pas coutume, la flambée immodérée des prix d’il y a quelques années. Si, pour quelques légumes, la mercuriale n’a pas fléchi, maintenant, ainsi, les tarifs à un niveau légèrement élevé la majorité des produits agricoles, constatent les observateurs très au fait du secteur, reste, en revanche, accessible pour les bourses moyennes.

D’habitude, durant la première semaine du mois sacré, les prix prennent leur envol. Une hausse encouragée par la frénésie des consommateurs et entretenue par les spéculateurs. Une telle situation mettait en difficulté les ménages qui n’arrivaient plus à remplir le couffin d’ingrédients composant leurs menus ramadhanesques.

Même si une légère augmentation est observée çà et là, d’aucuns avouent que la mercuriale du mois de jeûne de l’année en cours demeure, du moins pour le moment, clémente. Le tubercule entre 40 et

50 DA, la tomate à 50 DA, le poivron à 90 DA, le concombre à 60 DA. L’on juge le prix de la courgette qui avoisine actuellement les 80 DA excessif, alors que, faut-il le souligner, ce légume n’a pas trouvé acheteur il y a quelques jours sur les étals du marché de gros…

Ce qui a contraint les marchands à jeter plus de 120 caisses. “Nous l’avons jetée car personne n’en voulait, même à titre gracieux”, déplorait un mandataire. Les tarifs de la carotte évalués entre 80 et 100 DA sont, quant à eux, fixés par la loi de l’offre et de la demande. Attaqué par une maladie, ce légume n’a pas connu la production voulue. Là où les autorités n’ont pu faire bouger les choses, cependant, c’est dans la filière des viandes rouges dont le

kilogramme du bovin avoisine les 1 400 DA ! En évitant une hausse sensible des prix aux citoyens, peut-on dire, dès lors, que les pouvoirs publics ont réussi leur coup ? Non, loin s’en faut. Les prix n’ont, certes, pas connu globalement une augmentation excessive, mais la différence entre ceux pratiqués par les grossistes et ceux des détaillants est exagérée. La marge bénéficiaire prise par ces derniers dépasse tout entendement.

Souvent des tarifs des produits agricoles sont affichés à 20 DA, voire moins, au marché de gros, mais ils sont proposés à trois fois leur prix chez les revendeurs en détail qui s’adjugent, en toute impunité, une marge démesurée. C’est à cet élément de la boucle que le ministère de tutelle doit s’attaquer d’ailleurs, s’il envisage sérieusement d’atténuer un tant soit peu le phénomène de la spéculation.

Il achète sa marchandise à un prix pour la revendre à un tarif double, voire triple. Au nom de la liberté des prix, le revendeur s’adjuge une liberté de comportement en procédant à des hausses de 100% et plus. Après avoir réussi à inonder le marché pour garantir une offre suffisante, les pouvoirs publics doivent y mettre de l’ordre et y imposer une régulation indispensable, notamment en cette période de grande consommation.

Une stabilité des prix passe impérativement par une parfaite organisation des circuits de distribution en sollicitant l’apport considérable des mandataires professionnels. Ce qui garantira plus de transparence et une régulation du marché contre toute spéculation et dysfonctionnement à l’origine de la hausse. Par ailleurs, l’idée maturée par l’UGTA d’installer des marchés de proximité à l’occasion du mois de Ramadhan est à consolider et généraliser.

Des produits y sont exposés à des prix remisés, avec une réduction allant de 10 à 50%.

B. K.