Ramadhan et situation sécuritaire,Toujours en progrès

Ramadhan et situation sécuritaire,Toujours en progrès
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Deux Ramadans de suite, soit celui de l’année en cours et celui de 2011, la situation sécuritaire a connu une accalmie significative. Pour les observateurs de la question sécuritaire, il n’est pas difficile de ne pas apprécier la nette progression enregistrée dans le domaine. Une progression que les Algériens ne sont pas seuls à le constater.

Comparativement aux années précédentes en cette même période, où des dizaines d’Algériens ont été assassinés, le Ramadan 2012, comme celui de 2011, a connu un retour au calme important. Pour preuve, plusieurs rapports d’organismes étrangers attestent de cette «nette amélioration de la situation sécuritaire ». En 2011, le «Think Tank American Found for Peace» et le magazine Foreign Policy» pour ne citer que ces deux derniers ont fait gagner dix places à l’Algérie dans leur classement des pays vulnérables. Le même constat est reconduit pour l’année en cours. Il n’en demeure pas moins que l’amélioration la situation sécuritaire n’est pas le fruit d’un hasard. Les mesures politiques mais surtout la lutte implacable qu’ont menée les forces combinées de l’ANP ont été à l’origine de cette nouvelle donne. En effet, la pression exercée par les forces de sécurité dans le cadre de la lutte antiterroriste a permis de déstabiliser les groupes du GSPC en Algérie. Parmi ces derniers, on cite, la katiba Ansar qui active entre Dellys, Zemmouri et Bordj Menaïel, à l’est de la wilaya de Boumerdès, qui a été prise entre les mailles des forces combinées de sécurité qui ont réussi à éliminer une dizaine d’éléments armés du GSPC. Cette stratégie de lutte antiterroriste a conduit à une meilleure maîtrise de la situation sécuritaire dans la région de Boumerdès, considérée comme zone d’acheminement des terroristes vers la capitale. Le forcing des services de sécurité opéré sur cette organisation a permis de la déstabiliser et de créer un déchirement dans les rangs du GSPC où règne un climat de suspicion et de méfiance entre les terroristes. Et pourtant, le contexte régional n’était pas à même de faciliter la tâche. En effet, tous les observateurs étaient unanimes à reconnaître que la chute du régime de Mouammar Kadhafi et le pillage de ses casernes ont permis aux groupes terroristes de mettre la main sur un arsenal militaire des plus sophistiqués. Pour preuve, on a été jusqu’à établir que l’attentat perpétré dans la région de Jijel en 2011 contre une patrouille de la gendarmerie a été perpétré avec des armes lourdes, qui ont fait jusque-là leur apparition. Autre signe révélateur de la normalisation sécuritaire : la capitale et sa périphérie souvent ciblées par des tentatives d’attentats terroristes sont aujourd’hui épargnées voire totalement sécurisées grâce au dispositif mis en place. Dès lors, les groupes terroristes n’avaient d’autres choix pour faire croire que leurs capacités de nuisance étaient intactes que de cibler, de manière particulière, Kabylie. Un choix facilité par relief montagneux de cette région du pays et la proximité de la capitale.

A. B.