Après les premières journées de Ramadhan où les prix des produits de première nécessité ont connu des augmentations faramineuses, les citoyens se trouvent, en ce mi-ramadhan devant un véritable dilemme : poursuivre les achats des provisions avec toujours cette cherté dans les prix ou faire les achats des habits de l’aïd ? Car, chez les commerçants des vêtements, les prix se sont vraiment affolés sachant que dès le milieu du mois de Ramadhan les citoyens commencent à penser aux achats des habits pour les fêtes de l’Aïd.
Une virée au niveau des boutiques de prêt-à-porter pour enfants où des points de vente improvisés par les jeunes squattant les trottoirs en dit long sur l’engouement des ménagères en cette seconde semaine de Ramadhan.
Prenant juste un, petit exemple : un citoyen veut acheter à son petit gosse d’une dizaine ou douzaine d’années juste un pantalon, un polo et des chaussures, il doit au minimum débourser en 10.000 et 12.000 DA ! Et comme, les familles algériennes de tradition ont au minimum deux à trois enfants, faites le calcul et trouver quelle bourse pourrait aussi bien subvenir aux besoins vitaux de la famille qu’au besoin des habits pour l’Aïd. Sinon, allez faire comprendre aux gosses qu’ils ne peuvent prétendre à de nouveaux habits.
Et comme cette année les taux de réussite aux examens des la 6è, du BEM et du BAC sont appréciables, les jeunes méritent bien des habits pour l’Aïd. A Bab El Oued, Fatma F. , employée dans une administration locale, dira : » Je ne pourrais jamais arriver à assumer les achats des produits de première nécessité et ceux des enfants pour l’Aïd avec cette misérable paie qui ne dépasse pas les 25.000 DA. Et dire que je dois encourager mon fils qui vient d’avoir son bac ! « .
Fouzia B. et Son Mari Ahmed B., tout deux cadres de l’Etat, déclarent pour leur part qu’ « au vu de la cherté des prix et pour ne pas toucher aux sensibilités de nos trois enfants, nous avons convenu de ne leur acheté qu’un seul habit au choix, mais pas des habits au complet. Cela fait mal au cœur de voir son enfant à moitié heureux, mais il faut reconnaitre que c’est mieux que rien. El Hamdou lill’Allah « . Ainsi, il faut savoir que la moyenne des dépenses pour une personne oscille entre 7.000 et 10.000 DA. Certains ont pris leurs précautions.
A Bachdjarah, Ahmed B., cadre dans une entreprise rivée, remarque que » Sachant que les prix ont toujours augmenté vers l’arrivée de l’Aïd, j’ai pris mes précautions et j’ai fait les achats des habits des enfants avant le début du mois de ramadhan. Franchement, je suis heureux de ne pas courir dans les magasins aujourd’hui avec ces prix exorbitant. Ce qui expliquer pourquoi vous me trouvez ici à Bachdjarah, mais pour faire des achats au marché pour les produits alimentaires « , conclut -il.
Quand on voit des prix jugés de qualités tels que 1500 à 2500 DA pour un article d’enfants dans les magasins de la rue Didouche Mourad, il va s’en dire qu’on reste pantois ! Les pantalons jeans et jupes sont proposés entre 600 et 700 DA, alors que des tee-shirts le sont pour des prix variant entre 500 et 800 DA l’unité, ce n’est vraiment pas donné.
Des baskets de marque qui se négocient entre minimum 1200 DA voir jusqu’à 7000 DA alors que les autres de moindres, très moindre qualités sont mis à prix entre 500 et 600 DA, c’est effarant.
Fouad K., cadre dans une entreprises publique, dira, moi, sincèrement, je préfère consacrer mes petites économies aux achats des affaires scolaires pour mes quatre enfants. Je reconnais que je ne pourrais pas les contenter pour l’Aid. L’essentiel pour moi, c’est qu’ils seront heureux pour la rentrée. « . Sans commentaire.
Saïd Ben