Le ministère du Commerce a pris récemment une série de mesures en prévision du mois du Ramadhan.
Objectif : assurer un approvisionnement continu du marché en produits de consommation, contrôler les prix, assurer la qualité et lutter contre la spéculation. En somme tenter de réguler un marché où l’anarchie la dispute à l’informel.
Contrôle des prix : le Département du commerce compte mobiliser plus de 6.000 agents de contrôle qui effectueront des sorties dans l’après midi et en début de soirée quotidiennement pour surveiller les pratiques commerciales : registre de commerce, changement des activités commerciales, publicité et facturation. Les contrôleurs devront également être attentifs sur la qualité des marchandises, la fraude, le respect de la chaîne de froid, la conservation et l’hygiène.
Régulation du marché : le ministère du Commerce a adopté une approche de plafonnement des prix fixant les marges bénéficiaires, à l’exemple des prix de l’huile, du sucre et même du ciment délimité dernièrement par un décret exécutif. Les prix des autres produits de consommation devraient subir la règle de l’offre et de la demande.
Approvisionnement du marché : une commission a été mise en place entre le département du commerce et celui de l’agriculture pour alimenter le marché durant le mois sacré. Engagement : assurer une disponibilité des produits à des prix rationnels.
Disponibilité des viandes : il sera question durant le Ramadhan d’importer pour la première fois 10.000 tonnes de viandes ovines. Les autorités publiques ont aussi prévu un stock de 10.000 tonnes de poulets surgelés dans le cadre du système de régulation des produits agroalimentaires de large consommation.
Implication des associations : le département du commerce affirme que son action doit-être soutenue par l’implication des consommateurs qui doivent réclamer leurs droits en sollicitant également les associations des consommateurs pour mieux réguler le marché. A propos de l’appel au boycott des viandes émis par la Fédération nationale des consommateurs, le département de Mustapha Benbada estime que les associations de consommateurs sont libres de choisir leur programme d’action et les méthodes qu’elles jugent efficaces.
Relation avec l’UGCAA : le ministère du Commerce précise que cette union constitue un partenaire important dans la régulation du marché. Objectif : préserver le pouvoir d’achat des consommateurs et éviter des crises d’approvisionnement durant ce mois souvent marqué par des surenchères et des pratiques malsaines.
Karima Alloun