Ramadhan, canicule et accidents de la circulation,Les hôpitaux ne désemplissent pas

Ramadhan, canicule et accidents de la circulation,Les hôpitaux ne désemplissent pas

Des sources médicales indiquent que l’affluence ne cesse d’augmenter et est aggravée par trois facteurs principaux : le mois de ramadhan, la canicule et les accidents de la circulation. «Le service des urgences ne connaît pas de repos, nous travaillons, sans relâche, jour et nuit».

Depuis le début de l’été, les hôpitaux ne désemplissent pas. De plus en plus de citoyens s’y rendent volontairement ou en urgence pour des soins ou dans le but de rendre visite à un proche ou un ami.

Des sources médicales indiquent que l’affluence ne cesse d’augmenter et est aggravée par trois facteurs principaux : le mois de ramadhan, la canicule et les accidents de la circulation. «Le service des urgences ne connaît pas de repos, nous travaillons, sans relâche, jour et nuit. Nous sommes parfois confrontés à des situations très délicates», realte un infirmier rencontré à l’hôpital Mustapha- Pacha d’Alger. Le nombre de cas nécessitant une prise en charge immédiate ou présentant des complications est relativement en hausse, souligne-t-il.

Les patients souffrant de troubles digestifs arrivent en tête de liste et la majorité arrivent après l’Iftar. Des malades, tous âges confondus, viennent atténuer leur souffrance après un repas très copieux, a-t-on remarqué. Certains, parmi eux, étaient impatients, alors que d’autres prenaient leur mal en patience attendant calmement leur tour. Les médecins et infirmiers s’affairent et tentent de rassurer tout le monde. Notre interlocuteur nous expliquera que certains malades, tenaillés par la douleur, voire par la peur, perdent le contrôle de leurs nerfs. Ils réagissent en pleurant, d’autres en criant, alors qu’une troisième catégorie de malades, la pire, se montre agressif en exigeant de voir immédiatement le médecin, même si leur cas est moins grave que les autres. Cependant, cette année, il n’y a pas que les personnes souffrant d’intoxications alimentaires ou de douleurs d’estomac qui ont afflué aux urgences. Les blessés constituent une bonne partie des patients, souvent des cas d’une extrême urgence et nécessitant une intervention rapide des médecins. «Jour et nuit, on reçoit des corps inanimés ou mutilés de victimes d’accidents de la circulation», indique un autre infirmier. Mais ce qui plonge les couloirs de l’hôpital dans la tristesse et la désolation, c’est lorsque la famille ou les parents arrivent. En fait, les nouvelles ne sont pas toujours bonnes, puisque certains perdent la vie, en route ou dans le bloc, alors que d’autres sont amputés d’une partie de leur corp. «Quelquefois, ce sont les personnes qui viennent ren-dre visite aux malades qui sont à leur tour hospitalisés suite aux chocs qu’elles subissent», indique un employé. Outre, les accidents, la canicule figure également parmi les principales causes des évacuations en urgence à l’hôpital. Les asthmatiques sont les premiers à souffrir de la chaleur et de l’humidité de ces derniers jours. Par ailleurs, des malades interrogés sont tous été indignés par le retard accusé dans leur prise en charge. Les efforts fournis par le personnel, apprend-on, ne sont pas toujours suffisants pour prendre en charge le nombre important de patients. On croit savoir que le constat est le même à l’échelle nationale. «En Algérie, le pire qui puisse arriver et d’avoir affaire aux urgence hospitalières», dira avec beaucoup de dépit un citoyen rencontré sur place. Alors prudence !

Par Aomar Fekrache