ORAN – Plusieurs habitudes de consommation négatives refont apparition durant le mois de ramadhan à Oran dont notamment celles relatives à l’acquisition de produits alimentaires très prisés mais d’origine douteuse et nuisible à la santé du consommateur.
Parmi ces produits, les jus artificiels conditionnés dans des bouteilles d’eau utilisés ou dans des sachets en plastique, a fait remarquer le chef du service prévention à la direction de la santé et de la population (DSP).
Ce genre de boissons aux différentes saveurs et couleurs exposés sous les rayons de soleil « peuvent, à long terme, provoquer des maladies graves dont le cancer, du fait qu’elles contiennent des additifs dont l’aspartame », a expliqué Dr Boukhari Youcef.
Ces jus, ou « Cherbat », sont composés d’édulcorants artificiels en quantités excessives et nuisibles à la santé. Le taux de glucose augmente dans le sang et transforme les glucides en graisses nocives, a-t-il précisé.
L’emballage des boissons (bouteilles en plastique ou sachets) et la préparation dans des endroits et avec du matériel ne répondant pas aux règles ni aux normes d’hygiène causent des maladies graves surtout après l’exposition au soleil, a-t-il averti.
L’ouverture de la pastèque devant le client pour s’assurer de sa maturité s’avère une pratique malsaine. Les vendeurs ont tendance à ouvrir ce fruit pour attester de leur bonne foi et rassurer le client. Toutefois, cette procédure est déconseillée surtout en période de chaleur.
« Pour préserver la valeur nutritive et sanitaire de ce fruit, des spécialistes en prévention recommandent de ne pas consommer les pastèques déjà ouvertes au contact d’un couteau non stérilisé et maintes fois utilisé, facteur de maladies bactériologiques », a souligné une praticienne de l’établissement de santé de proximité du Front de mer qui conseille de laver ce fruit avant de l’ouvrir.
Fruits exposés à l’air libre, attention danger
L’exposition de la pastèque sous les rayons de soleil plus de trois jours est aussi nocive à la santé causant des diarrhées, a ajouté un chef de service à la DSP de la wilaya d’Oran faisant part de 114 cas de diarrhées relevés à travers les établissements hospitaliers les trois premiers jours du ramadhan pour cause de pastèque impropre à la consommation.
A ces sources de problèmes de santé (fruits et boissons) s’ajoute l’achat de plats traditionnels prêts à emporter « spécial ramadhan » dont « Bourek » et « Maakouda » qui sont exposés aux abords des rues dans des conditions déplorables.
Ces plats traditionnels sont préparés devant les clients souvent avec des ingrédients longtemps exposés à l’air libre et avec de l’huile utilisée plusieurs fois, a-t-on constaté.
Ces vendeurs, on les rencontre sur des trottoirs à proximité des locaux de vente de gâteaux traditionnels ou de glaces au marché des « Aurès » (ex La Bastille) et à hai Medina Jdida.
En outre, les grillades de viande hachée, merguez et viande de boeuf, le plus souvent congelés, préparés par des jeunes après l’iftar comportent aussi des risques.
Le service prévention à la direction de la santé et de la population déconseille aux citoyens d’acheter les plats préparés dans la rue dans des conditions d’hygiène douteuses causant des intoxications alimentaires au consommateur.