Nantis et moins nantis s’impliquent ostensiblement dans les actions caritatives pendant ce mois béni.
Les nécessiteux sont pris en charge à la faveur des actions de solidarité prodiguées par les bienfaiteurs, à tel point qu’on est tenté de pasticher Mouloud Feraoun qui proclamait : “En automne, les pauvres n’ont pas faim.” Et de dire : au Ramadhan, les pauvres n’ont pas faim.
Dans la commune de Sidi Merouane, à titre d’exemple, il règne, en cette première décade du mois sacré, une louable ambiance de solidarité populaire qui ne peut passer inaperçue tellement elle est chaque jour plus visible.
Pour l’illustration, un jeune commerçant de la localité, connu du reste pour ses actions au profit des pauvres, a ouvert un restaurant pour les familles démunies et les personnes de passage dans la localité. Le restaurant dispense quotidiennement plus de 800 repas chauds.
Un bénévole affirme que les repas accordés contiennent un hors-d’œuvre, une chorba, un plat de résistance, un dessert, du pain, du lait en sachet… Enfin, tout ce qu’il faut pour manger correctement. Cette louable initiative est entreprise, souligne-t-on, pour la troisième année consécutive par ce bienfaiteur.
À cela, il faut ajouter toutes les victuailles qui, chaque jour au moment du f’tour, atterrissent dans les mosquées. De grands plats de couscous garnis de viande de veau et de légumes, des crêpes, des régimes entiers de dattes, des gâteaux, de la zlabia, du lait de vache cru, et que sait-on encore des dons faits chaque jour par de simples citoyens aux jeûneurs qui rompent le jeûne dans les mosquées.
Au niveau de celle de l’Émir-Abdelkader, la plus vieille mosquée de Sidi Merouane, on a dû mettre en place une équipe de bénévoles pour organiser et gérer le moment du f’tour, afin de conforter les fidèles au moment de la rupture du jeûne.
Fini le temps où les fidèles devaient ramener avec eux de quoi rompre le jeûne. Désormais, bien avant l’appel du maghreb, le vestibule de la mosquée est occupé de tables garnies de toutes sortes de nourriture.
Des jeunes bénévoles sont là pour servir tout le monde avec célérité et calme. Une nouvelle pratique est en train de faire son petit bonhomme de chemin dans le monde des traditions propres au mois béni de Ramadhan.