Ramadhan 2022 et prix des viandes : les 2 propositions de l’ANCA

Ramadhan 2022 et prix des viandes : les 2 propositions de l’ANCA

Les prix des viandes rouges, à l’instar de plusieurs autres produits, connaissent une flambée inédite ces derniers jours. À l’approche du mois sacré, la situation ne pourra qu’empirer. Des intervenants proposent déjà des mesures pour anticiper d’autres flambées.

Dans ce sens, l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a appelé à autoriser temporairement et exceptionnellement l’importation des fourrages et des viandes. Cette mesure vise à encourager la concurrence et contribuer à la baisse des prix, notamment à l’approche du mois sacré de Ramadhan.

Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée au marché des viandes et des prix, Hadj Tahar Boulenouar en sa qualité de président de l’association a rappelé que « l’importation des aliments de bétails est aujourd’hui exclusivement du ressort d’une entreprise publique ».

Or, cela a engendré, selon lui, « la hausse des prix et le désintérêt de nombreux éleveurs ayant préféré abandonner l’élevage ». Par conséquent, il préconise « d’attribuer aux opérateurs privés des autorisations d’importation des fourrages ». Cette proposition intervient « pour encourager les éleveurs à perpétuer leur activité ».

L’autre proposition de l’ANCA pour couvrir la demande

L’ANCA appelle également à autoriser « l’importation des viandes (rouges et blanches) notamment à l’approche du mois de Ramadhan où la demande sur les viandes est plus accrue, soit entre 120.000 et 130.000 tonnes ».

Cependant, et dans le souci d’assurer des prix compétitifs des viandes durant le mois de Ramadhan, le président de l’ANCA appelle à « ne pas accorder des autorisations d’importation des veaux destinés à l’abattage au même opérateur ».

Selon lui, cela garantira « la compétitivité et réduira les prix, et ce, dans l’intérêt du pouvoir d’achat du citoyen ». Pour ce faire et faire face aux pénuries, Boulenouar plaide pour « l’importation, en exemptant les commerçants de viandes de l’augmentation des taxes douanières ».

Le même intervenant rappelle, dans ce sens, « que le besoin national annuel des viandes blanches et rouges est estimé à 1.200.000 tonnes et que la production locale ne dépasse pas 1 million de tonnes ».

Il convient de noter que les prix des viandes rouges connaissent, ces derniers jours, une flambée inédite. Selon le Président de la Fédération nationale des Producteurs de Viande rouge, Mohamed Taher Remrem, un kilo de viande de mouton est vendu par les détaillants à 1.700 dinars.  Le kilo de viande de bœuf a atteint les 2.000 dinars au niveau de certaines boucheries.