L’attaque perpétrée par l’armée sioniste contre les populations de Ghaza s’est soldée par la mort de 25 Palestiniens. Ces violences avaient été déclenchées par la liquidation vendredi dans un raid aérien israélien de Zouheir al-Qaïssi, chef des Comités de résistance populaire (CRP), accusés par Israël de préparer un attentat via le Sinaï égyptien.
Hier, trois Palestiniens qui participaient à la procession funéraire de deux des combattants du Jihad islamique ont été blessés par des tirs israéliens à l’est de Jabaliya, près de la frontière israélienne, selon des sources médicales.
Le Jihad islamique «ne se détournera pas de l’option du jihad et de la résistance, la seule pour libérer la Palestine et recouvrer sa terre volée», a déclaré un dirigeant du mouvement, Khader Habib, à la foule de plusieurs milliers de personnes.
«Nous ne nous fions pas à l’occupation israélienne et nous avons une expérience pénible parce que la mentalité de l’occupant est fondée sur les crimes et le meurtre, mais nous avons confiance dans la direction des mouvements et les frères en Egypte après la révolution», a déclaré à l’AFP Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, au pouvoir à Ghaza.
«Toute violation israélienne exige une réponse forte par la coordination entre tous les mouvements», a dit M. Barhoum, assurant que la trêve «ne veut pas dire lier les mains de la résistance et son droit à répliquer vigoureusement aux assassinats et aux agressions». Il a annoncé des «réunions de coordination» entre les différents groupes à Ghaza.
Au total, 25 Palestiniens ont été tués depuis le début des violences et plus de 85 autres blessés dans la bande de Ghaza où l’aviation israélienne a lancé au moins une quarantaine de raids aériens, sans compter les dégâts matériels causés aux demeures et autres infrastructures de la bande de Ghaza.
Calme précaire
Un calme précaire régnait hier à Ghaza suite au cessez-le-feu décrété hier par les Palestiniens et les israéliens qui ont convenu d’un cessez-le feu «complet et réciproque» après une médiation égyptienne, a indiqué un responsable du renseignement égyptien dans la nuit de lundi à mardi.
«L’accord est signé pour terminer les hostilités actuelles entre les deux parties, y compris un arrêt des assassinats, est entré en vigueur à une heure du matin mardi (lundi 23h00 GMT)», a précisé le même responsable impliqué dans la médiation égyptienne. Mais cette trêve est rendue fragile par les menaces d’Israël de ne pas arrêter ces attaques meurtrières contre les populations de Ghaza.
Du côté palestinien, le Jihad islamique s’est engagé à respecter le cessez-le-feu à condition que l’occupant israélien fasse de même.
Sur le terrain, aucun raid israélien n’a eu lieu contre Ghaza depuis la mise en vigueur du cessez-le-feu mardi avant l’aube, selon les médias.
L’Autorité palestinienne a demandé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de «juger les dirigeants israéliens pour leurs crimes de guerre et le terrorisme d’Etat commis dans les territoires palestiniens».
Lundi après-midi, le représentant palestinien aux Nations unies, Ryadh Mansour, a remis une troisième plainte en trois jours au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l’ONU, les appelant à réagir face à la poursuite des agressions sionistes à Ghaza.
A. M