Rafik Abdelmoumen Khalifa «Seuls les responsables algériens savent où se trouve la fortune de Khalifa»

Rafik Abdelmoumen Khalifa «Seuls les responsables algériens savent où se trouve la fortune de Khalifa»

Dans un entretien accordé, jeudi, au journal El Chourouk, Rafik Abdelmoumen Khalifa est revenu sur l’affaire concernant la disparition de son groupe, mais également sur la fortune qu’il a accumulée.

Concernant l’inestimable fortune du groupe, Khalifa a donné cette réponse : «J’ai laissé mes milliards dont vous parlez dernière moi, au pays.» Et d’ajouter : «Cette question, seuls les responsables en Algérie peuvent y répondre.» Il a précisé également que jamais la faillite n’a menacé son groupe, en indiquant :

«Si c’était le cas, comment, à votre avis, j’ai pu racheter 30% des actions de Société Générale en pleine crise ?» Dans un passage de cet entretien, il a révélé que «la liquidation de son groupe ne s’est pas faite d’une manière réglementaire. Je vous invite à vous renseigner auprès des experts, comment on procède à une liquidation d’une société pour savoir que le liquidateur était uniquement chargé de me détruire, alors que ma société se portait bien financièrement.

Je ne parle pas dans le vide. L’opinion publique n’était pas au courant de ce que Abdelatif Benachenhou et Ali Ben Nouari, deux ex-ministres, révélaient qu’il y avait une volonté d’effacer le nom Khalifa sur le marché !» Sur un ton rassurant, Khalifa Abdelmoumen a réfuté l’idée qu’il pourrait être un fugitif affirmant «ne jamais avoir fui la justice ni l’Algérie», précisant «être contraint de rester en Grande-Bretagne suite au pourrissement de la situation».

Tout en jetant le discrédit sur la justice autour de laquelle «il y avait un flou», Khalifa a indiqué «avoir fait face à la justice britannique en répondant à plusieurs interrogatoires et instructions judiciaires depuis 2007. «En évoquant la justice, l’ex-patron du groupe Khalifa s’est interrogé sur «la lenteur de la justice algérienne de statuer sur les pourvois en cassation au tribunal de Blida».

A ce propos, il affirma que «l’affaire a pris beaucoup de temps, vu sa complexité et particulièrement à cause du cachet politique qu’on lui a attribué et les dossiers fabriqués contre ma personne… Il s’agissait seulement des accusations balancées par certains politiciens».

A propos du procès de Blida, ce dernier le qualifia de «racontars dans la mesure où il n’y avait pas de preuves valables prouvant toutes les accusations». Et personne, selon lui, «n’a pu prouver les déficits financiers». Pour argumenter «la thèse du complot ourdi contre sa personne», il révéla :

«Peut-on réellement gérer un groupe employant plus de 40 000 salariés uniquement par des bouts de papier ?» Interrogé sur la possibilité de son procès en Algérie, ce dernier a donné une réponse évasive en indiquant : «Dieu seul le sait. Mais ce n’est pas aussi facile. J’ai d’autres choix juridiques devant moi pour éviter mon extradition en Algérie.»

Abdeklmoumen Khalifa a fait l’objet de plusieurs tentatives d’extradition sur demande de l’Algérie, mais sans que cette demande ne soit approuvée et mise en exécution. Peut-être parce qu’il jouit de la citoyenneté britannique. Il purgea tout de même environ 4 années dans une prison londonienne.

Pour l’heure, nul ne peut, d’une manière affirmatif, dire quand le procès Khalifa s’ouvrira en Algérie et personne ne pourra faire la lumière sur les zones d’ombre entourant cette affaire qui a fait couler énormément d’encre.

D. M