L’ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin, qui a accompagné François Hollande à Alger, juge que le discours du chef de l’Etat devant le parlement algérien « va dans le sens de l’Histoire », dans une interview publiée dans Le Journal du Dimanche.
L’ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin, qui a accompagné François Hollande à Alger, juge que le discours du chef de l’Etat devant le parlement algérien « va dans le sens de l’Histoire », dans une interview publiée dans Le Journal du Dimanche.
François Hollande a reconnu solennellement jeudi les « souffrances que la colonisation française » a infligées à l’Algérie, sans pour autant formuler les excuses de la France.
« Le discours qu’il a prononcé à Alger va dans le sens de l’Histoire. Ce n’est pas de la repentance ni des excuses, mais la recherche de la paix de toutes les mémoires. Je pense qu’au XXIe siècle, pour bâtir ce qu’il y a de commun dans nos deux destins, il nous faut cette paix », estime Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial de la France pour les négociations économiques avec l’Algérie.
« La polémique ne sert ni l’amitié des peuples ni les relations internationales. Ce discours visait à un équilibre entre les différentes mémoires. Il y avait une place pour les Français d’Algérie. Évidemment, le message sur la colonisation a été le plus relevé, mais le texte était tourné vers l’avenir et vers nos défis communs », ajoute-t-il à l’adresse de ceux qui, à droite, ont critiqué ce discours.
Pour les relations économiques entre les deux pays, « après des succès avec Nicolas Sarkozy, comme celui du métro d’Alger avec la RATP ou celui du tramway avec Alstom, les contrats signés par l’actuel gouvernement, notamment celui de Renault et celui de Sanofi, sont très satisfaisants », estime le sénateur UMP, qui souligne qu’il « y a aussi de nombreux projets PME ».
M. Raffarin se félicite notamment de la construction d’une usine d’assemblage Renault à Oran. « Cette usine Renault, destinée au marché local et régional, utilisera aussi des pièces détachées produites en France. Les constructeurs automobiles français n’ont pas d’autre choix que d’être mondiaux », souligne-t-il.
AFP