L’ancien Premier ministre et envoyé spécial du président français, Jean Pierre Raffarin, sera en visite officielle à Alger le 24 du mois en cours dans le cadre de la mission de consolidation des relations économiques entre Paris et Alger que lui a confiée Nicolas Sarkozy.Cette visite de Jean Pierre Raffarin est la seconde qu’il effectue dans notre pays en l’espace de deux mois.
C’est dire le dégel qu’ont connu les relations algéro-françaises ces derniers mois. La première visite qui a conduit en Algérie l’ex-Premier ministre français a été une occasion pour lui de tâter le terrain de l’investissement, d’identifier et de lever les obstacles entre la France et l’Algérie. Lors de sa visite du 24 novembre, il sera surtout question de développement des échanges économiques.
Raffarin devra réaffirmer la volonté de son pays d’ouvrir de nouvelles perspectives en matière de coopération et de mettre fin à la froideur qui caractérise les relations entre la France et l’Algérie. Cette situation a d’ailleurs été longuement discutée lors de la visite du secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, en février et juin dernier à Alger. «Notre pays demeure l’un des tout premiers partenaires économiques de l’Algérie.
Pour autant, nul acquis n’est définitif et nous devons veiller à maintenir et autant que possible accroître nos positions de marché», a écrit Sarkozy dans sa lettre de mission. Les mois de tension entre Alger et Paris semblent être qu’un mauvais souvenir, sauf pour la question du Sahara occidental qui demeure d’actualité, notamment avec les derniers événements tragiques qui ont secoué la ville d’Al Ayoune. La France, qui continue de soutenir le Maroc pour des raisons économiques au détriment du droit d’un peuple à son autodétermination, n’est pas du goût des hauts responsables algériens.
S’agissant de la question de la liste établie par la France accusant l’Algérie d’être un pays à risque en matière de transport aérien, celle-ci semble en voie d’être réglée. En revanche, la France juge que l’Algérie est un pays «perfectionniste» en raison de la protection de son économie et des mesures pénalisant les entreprises françaises. Les relations entre Alger et Paris sont «bonnes», c’est le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui l’avait déclaré lors de la visite de la ministre française de la Justice, Michelle Alliot Marie.
Elias Melbouci