Raffarin à Alger pour donner un coup d’accélérateur aux relations économiques algéro-françaises

Raffarin à Alger pour donner un coup d’accélérateur aux relations économiques algéro-françaises

Les relations entre l’Algérie et la France seront à nouveau à l’honneur, à la faveur de la visite que va effectuer mardi et mercredi à Alger celui qu’on appelle en France « M. dossiers Algérie ». Jean Pierre Raffarin, en l’occurrence qui, depuis le président Jacques Chirac, à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy, est considéré comme un facilitateur dans la mise en œuvre du fameux slogan de « partenariat privilégié » entre l’Algérie et le France.

Il arrive donc à Alger avec pour mission de donner un coup de booster aux relations économiques et d’en faire une évaluation, comme il l’a expliqué dans un entretien à l’agence APS. « Cette mission porte sur des dossiers précis et s’inscrit dans la durée. Après le règlement favorable d’un certain nombre de ces dossiers, mes interlocuteurs algériens et moi nous nous attachons à avancer ou à continuer à progresser sur ceux qui demeurent », dit-il.

A la faveur du dernier remaniement ministériel, ce sera donc Amara Benyounes, ministre de l’industrie qui sera l’interlocuteur principal de l’ancien Premier ministre qui en est tout de même à sa quatrième visite à Alger. Plus réaliste que triomphaliste dans son propos, M. Raffarin estime que « La nature et le degré d’avancement des dossiers sont différents ». Il y en a effectivement qui ont connu un bon taux d’avancement, d’autres moins et d’autres encore sont au point mort.

Mais insiste t-il, tous ces dossiers « visent tous à renforcer le partenariat entre nos deux pays, nos entreprises, cela à leur bénéfice mutuel et en ayant à l’esprit les priorités de l’Algérie pour la diversification de son économie, la création d’emplois et la formation professionnelle, le transfert de savoir-faire et des actions communes vers les pays tiers ».

La venue à Alger de « M. Dossiers Algérie » intervient aussi à deux mois d’un rendez-vous important dans les relations algéro-françaises, à savoir la tenue de la première réunion d’un comité intergouvernemental entre la France et l’Algérie. Cette réunion fait partie de ce qu’on peut considérer comme un rares des aspects concrets induits par la visite effectuée à Alger en décembre 2012 par le président François Hoallande.

Ce Comité représente une sorte de cadre « pour des rencontres régulières et des contacts à un haut niveau fort utiles pour mieux se comprendre et faire progresser les dossiers », dit encore Jean Pierre Raffarin qui rappelle au passage que sa désignation, pour piloter le management économique des relations entre Alger et Paris est antérieur à l’arrivée du président socialiste François Hollande.

Mais toujours est-il que cette visite« fournira l’occasion de faire un point opérationnel avec les interlocuteurs compétents et d’examiner les voies et moyens d’avancer sur les dossiers en cause, qui seront bien sûr repris lors des échéances intergouvernementales de fin d’année ».

Tout en insistant à chaque fois sur la volonté d’aller de l’avant , il cite au passage les dossiers qui ont déjà abouti. A commencer par la mise en service du métro d’Alger en novembre 2011, qui fait aujourd’hui parti des habitudes des algérois. « Un bel exemple de ce que nous pouvons faire ensemble, en dépassant les obstacles et freins qui se présentaient à notre coopération et qui bloquaient la réussite de ce projet » dit-il.

L’autre projet, qui semble enfin connaitre un début de démarrage, est celui de la réalisation d’une usine Renault à Tlelat, dans l’Oranie. La semaine dernière, le patron de cette usine avait animé un point de presse à Oran pour donner des indications sur les capacités et les objectifs de cette usine qui va produire des voitures Symbol.

M.Raffarin relèvera dans l’entretien le lancement, le 26 septembre, de la nouvelle usine de Sanofi dans la ville de Sidi Abdallah. Optimiste, M. Raffarin considère ces projets comme des exemples qui « sont faits pour être suivis par d’autres tant notre potentiel de collaboration est élevée et notre volonté de le mettre en valeur forte ». Au terme de sa visite, M Raffarin parviendra t-il à donner un coup de booster aux relations économique entre Alger et Paris, car les observateurs estiment qu’elles sont très loin du niveau qu’elles auraient dû atteindre. En cause, les considérations politiques qui ne sont jamais loin des affaires.