Rachid Taha subjugue le public de Rabat avec son nouvel album « zoom »

Rachid Taha subjugue le public de Rabat avec son nouvel album « zoom »

Le chanteur algérien Rachid Taha a subjugué mardi soir le public de Rabat, venu assisté à son concert dans lequel l’artiste a pu montrer l’étendue de son talent, la puissance de sa voix et la force de sa musique inspirée de différents styles tels que le rock’n’roll, la techno, le rai et le chaâbi, entre autres.

Présent au Maroc pour la promotion de son neuvième opus « Zoom » sorti en mars dernier, Rachid Taha, avec son inséparable chapeau vissé sur la tête et accompagné de son groupe composé de cinq musiciens (un guitariste, un bassiste, un batteur, un mandoliniste et un synthé) a donné un spectacle digne des grands rockers de par le monde.



Dégageant une énergie époustouflante, l’artiste a fait communion avec un public conquis dès l’entame de la première des quinze chansons exécutées durant la soirée tantôt en arabe, tantôt en français et parfois en anglais mais aux senteurs de la musique algérienne dans sa diversité.

Dans une salle transformée, pour la circonstance, en piste dansante, le public émerveillé par l’excellent spectacle sur scène de Rachid Taha et son groupe, une sonorisation parfaite et un formidable jeu de lumière, a donné libre cours à son imagination pour exécuter des danses jusqu’à entrer, pour certains, en transe.

Le chanteur algérien n’a pas cessé de danser durant une heure et demi, tout en invitant l’assistance, composée en grande partie d’Européens, à s’éclater surtout lorsqu’il a entonné le tube planétaire « Ya Rayah », une reprise de la chanson de Dahmane El Harrachi, et « Rock The Casbah ».

Rencontré à la fin de son concert, Rachid Taha a expliqué au sujet des certains thèmes abordés dans son dernier album notamment l’émigration, le racisme et la xénophobie que des problèmes vécus par les étrangers en Europe, il y a des années, ont malheureusement resurgi partout d’où la reprise de son tube « Voilà voilà que ça recommence » composé avec le groupe « Carte de séjour », il y a trente ans.

A une question sur la reprise de chansons célèbres du répertoire de la chanson algérienne notamment « Bent Assahra ya mahlaha » de Khelifi Ahmed et « Camarade, je sais bien que tu l’aimes » de Mohamed Mazouni, il a indiqué que c’est sa manière à lui de rendre hommage aux ainés et de « montrer à mon fils » la richesse et la diversité de la culture algérienne à travers ses différentes régions.

« Je compte bien continuer sur cette voie en m’inspirant de tous les genres de musique propres à l’Algérie (Malouf, chaabi, sahraoui, rai, kabyle etc…) », a-t-il dit, ajoutant qu’il avait l’intention de poursuivre ses duos avec les chanteurs algériens dont un est prévu avec Idir.

Dans son nouvel album qui regroupe 11 chansons, le chanteur à la voix rauque rend un hommage nostalgique aux icônes de sa jeunesse, d’Oum Kalthoum à Elvis Presley.

Il a été enregistré entre Paris et Londres, avec le guitariste britannique Justin Adams à la production et la participation de Mick Jones (membre fondateur du groupe de musique The Clash, ndlr), l’arrangeur britannique Brian Eno et le chanteur et musicien français Rodolphe Burger, entre autres.