Inédit dans les annales des élections en Algérie, qu’elles soient législatives, présidentielles ou locales. Rachid Nekkaz a été le dernier postulant à la candidature à se présenter au Conseil constitutionnel. Une fois sur place, il se rend compte que le véhicule transportant ses signatures, et à bord duquel se trouvait son frère est absent.
L’institution lui accorde une heure supplémentaire avant de clore définitivement l’opération. Apparemment, il n’a pas réussi à retrouver le véhicule, si tant est qu’il en ait existé un transportant les parrainages. Nekkaz quitte la cour et indique que ses parrainages ont disparu.
Pour une plaisanterie, elle est certainement de très mauvais goût. Car elle tourne en dérision des élections présidentielles décisives pour le pays. Et dont la crédibilité est déjà assez mise à mal. Surtout quand on sait que le sieur Nekkaz n’a pas investi le terrain pour collecter les signatures. Il s’est contenté de mettre en ligne le formulaire et inviter les internautes à les remplir. En leur promettant « la suppression du service militaire, l’allocation de 10.000 dinars pour les femmes et la création du poste de président d’honneur pour le chef de l’Etat sortant.
Toutefois, il ne leur dit pas comment il allait s’y prendre légaliser les formulaires comme exigé par la loi. Mieux, que cela, et comme le ridicule ne tue point, Rachid Nekkaz, qui a décidé après cet épisode de reprendre sa nationalité française, n’a pas trouvé parade que de s’adresser à la justice pour mener une enquête afin de trouver les auteurs du vol de ses parrainages. N’est-ce pas là une mascarade de bas étage par laquelle le concerné ne cherchait pas autre chose qu’à se faire plus de publicité et de jouer à la victime expiatoire.
Un statut qu’il compte certainement utiliser lorsqu’il rentrera à son bercail. De plus, pour ceux qui connaissent la personne, Rachid Nekkaz a déjà eu mal à partir avec la justice française. Laquelle l’a incarcéré en mars 2012 pour corruption passive et active.
Faouzia Ababsa