L’ancien joueur de la glorieuse équipe du FLN Rachid Mekhloufi (74 ans) s’est dit « pessimiste » quant à l’avenir du football algérien et de l’équipe nationale, et a appelé ainsi au retour de l’ancienne star, Rabah Madjer, aux affaires du football algérien.
Interrogé sur l’équipe nationale, Mekhloufi a affirmé qu’il « soutient » et « encourage » l’actuel entraîneur Abdelhak Benchikha mais, a-t-il fait remarquer, « ce dernier est en train de s’enfoncer dans une politique qui risque de le décevoir », en faisant allusion à la sélection excessive des joueurs opérant à l’étranger.
En ce sens, Mekhloufi a indiqué que le football algérien a besoin d’un « projet » car, a-t-il dit, une équipe nationale doit se construire à partir « d’une base qui devrait se trouver en Algérie ». Il a appelé à revenir à la politique prôné en son temps, à savoir « construire l’équipe avec des joueurs locaux en faisant appel aux meilleurs des meilleurs qui évoluent à l’étranger ».
Il a rappelé que l’histoire retiendra que les meilleurs résultats du football algérien ont été réalisés par des locaux. Mekhloufi a estimé que ce projet ne peut être porté que par les anciens joueurs de l’équipe nationale, citant pêle-mêle les Madjer, Belloumi, Guendouz et Fergani, notamment, dont « la formation et la reconversion auraient pu être prises en charge par la FAF.
Ces joueurs sont éparpillés alors qu’ils pouvaient constituer des références pour les nouvelles générations ». Il a ainsi estimé que les compétences et les anciens joueurs demeurent « toujours marginalisés ». Il a tenu à préciser que les anciens joueurs de l’équipe du FLN « ne sont pas demandeurs de postes car le plus jeune d’entre eux est âgé de 70 ans ».
Toutefois, il a affirmé qu’ils restent disposés à aider le football national par leur disponibilité, leurs idées et suggestions, d’où le lancement de l’Académie de la fondation de l’équipe FLN, destinée aux jeunes talents. A cet effet, Mekhloufi a plaidé pour « le retour de Madjer » aux affaires du football, le conseillant au passage de « ne pas présider la FAF, au risque d’être encerclé et parasité dans sa mission ». Il a estimé que « Madjer devrait retrouver le terrain et prendre en main l’équipe nationale qu’il fera bénéficier de son expérience et de ses connaissances ».
Rabah Madjer « Je reste à la disposition de mon pays »
De son côté, Rabah Madjer a in diqué qu’il reste « toujours à la disposition de l’Algérie et à tout moment ». « Je suis prêt à revenir tout en restant un homme de terrain. Je ne suis pas du tout intéressé par la FAF », a-t-il précisé. Il a fait savoir qu’au cas où il serait sollicité, il fera appel à davantage de joueurs locaux car, a-t-il expliqué, « il est impossible de bâtir une équipe en se contentant des dates FIFA ». Pour Madjer, « la base de la sélection doit se trouver en Algérie, ce qui permet d’organiser des stages en permanence et des matches amicaux sans être contraint d’attendre les dates FIFA ».
Il a également annoncé qu’au cas où il reprendrait du service en Algérie, il fera appel à l’ancien international Djamel Menad qui est en train de prouver toutes ses compétences en tant qu’entraîneur à la JSM Bejaia, at- il ajouté.