Djezzy reste toujours le leader de la téléphonie mobile en Algérie
L’opération Djezzy est très rentable et peut encore rapporter plus, surtout après l’annonce de la commercialisation de la 3G en Algérie et l’apparition d’un nouveau marché non exploité par l’opérateur qui possède le plus grand nombre d’utilisateurs en Algérie.
Le géant norvégo-russe de téléphonie mobile, Vimpelcom, propriétaire d’Orascom Telecom veut poursuivre les négociations avec le gouvernement algérien pour tenter de trouver un compromis dans la vente de l’opération Djezzy. C’est en tout cas ce qu’a affirmé, le P-DG de l’opérateur Vimpelcom, Jo Linder, lors d’une interview accordée aux médias internationaux. Depuis environ deux ans, les négociations entre le gouvernement algérien et l’opérateur Vimpelcom bloquent sur le montant de la valorisation de l’opérateur Djezzy qui définira le prix de cession des 51% du capital voulus par l’Etat algérien.
L’opérateur russo-norvégien avait estimé la valeur de Djezzy à 7 milliards d’euros. Les autorités algériennes ayant refusé cette proposition estimant que le montant est «éxagéré». La relance des négociations entre Vimpelcom et le gouvernement algérien, intervient au moment où le groupe s’est séparé de ses filiales en Afrique subsaharienne Selon l’agence Bloomberg, Vimpelcom a cédé ses parts dans Telecel Global qui opère au Burundi et en République centrafricaine. L’opération financière cédée à l’opérateur africain Neil Telecom, aurait rapporté à Vimpelcom la somme de 100 millions de dollars. Telecel Global a été récupéré par Vimpelcom lors de l’acquisition en 2011, des 51% de participation de l’opérateur Orascom Telecom Holding appartenant à l’Egyptien Naguib Sawiris et de l’ensemble des parts de l’opérateur de téléphonie italien Wind pour 6 milliards de dollars. Après la cession de ses filiales subsahariennes, Vimpelcom négocie aussi la vente de ses parts au Zimbabwe.
Si l’opérateur norvégo-russe a cédé ses parts en Afrique subsaharienne, il n’est pas sûr qu’il cédera sa participation dans l’opérateur OTA à un si bas prix. L’opération Djezzy est très rentable et peut encore rapporter plus, surtout après l’annonce de la commercialisation de la 3G en Algérie et l’apparition d’un nouveau marché non exploité par l’opérateur qui possède le plus grand nombre d’utilisateurs en Algérie et l’un des plus solides en Afrique du Nord. Selon des analystes financiers, ces reventes des opérations existant sur le continent africain visent à réduire l’endettement de Vimpelcom et à alimenter les caisses en vue d’acquérir au Pakistan, où l’Emirati Etisalat a annoncé la mise en vente de ses actifs dans le capital de l’opérateur pakistanais Warid.
Les pays émergents comme le Pakistan sont plus attractifs pour un opérateur de téléphonie en raison du nombre important des utilisateurs. Alors que le marché africain subsaharien est saturé et le niveau de consommation est faible.
Cette vente vise également à alléger l’endettement de Vimpelcom et se focaliser sur des marchés à fort potentiel de développement, en Europe, dans le Maghreb, mais aussi en Asie. Vimpelcom est présente dans 15 pays. Elle a réalisé 5,7 milliards de dollars de revenus. Les ventes ont augmenté en Russie, le plus grand marché de l’entreprise basée à Amsterdam, et d’autres anciennes Républiques soviétiques.
En revanche, les revenus ont baissé en Italie en raison des changements dans la réglementation des tarifs dits résiliation. La société qui est détenue par Telenor ASA de Norvège (TEL), peine à réduire les dépenses et accroître la rentabilité pour aider à réduire de 27,4 milliards de dollars de la dette résultant de l’acquisition des actifs de télécommunications, y compris en Italie et en Algérie. La société russo-norvégienne enregistre un cumul de dettes de 4,2 milliards de dollars et a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 43 milliards d’euros au premier semestre de l’année en cours. L’opérateur de téléphonie mobile, contrôlé par le milliardaire russe Mikhaïl Fridman, a enregistré une baisse de 2% du bénéfice au deuxième trimestre. Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement a chuté à 2,43 milliards de dollars contre 2,48 milliards de dollars, un an plus tôt