Les négociations entre le ministère des Finances et le propriétaire majoritaire d’Orascom Télécoms Algérie (OTA), le russo-norvégien Vimpelcom ’’se poursuivent pour arriver à un accord sur la valeur de la transaction’’, a réaffirmé jeudi dernier à Alger le ministre des Finances, Karim Djoudi.
« Je n’ai pas encore parlé de la valeur de Djezzy, personne n’a parlé de six milliards de dollars, personne n’a parlé de quatre, personne n’a dit dix milliards de dollars.
Les discussions sont toujours en cours », a-t-il déclaré en marge d’une séance plénière du Conseil de la Nation, apportant de la sorte un démenti sur un éventuel accord pour une valeur de 6,5 milliards de dollars de Djezzy, tel que rapporté récemment. « Nous avons été mandatés (par le Gouvernement algérien) pour engager les négociations avec Djezzy, toutes les phases préalables ont été faites, l’évaluation a été faite, maintenant nous continuons les négociations pour arriver à un accord », a-t-il ajouté. Une semaine auparavant, Djoudi avait annoncé que l’évaluation de Djezzy, nom commercial d’OTA, confiée par l’Algérie au cabinet d’affaires international Shearman and Sterling LLP-France, avait été achevée par les deux parties sans avancer le chiffre de cette évaluation, invoquant l’accord de confidentialité. Interrogé pour savoir si le montant de la transaction sera dévoilé une fois l’accord final conclu, il a répondu que ça « dépendra des deux parties ». « Nous sommes deux dans cette opération, la partie adverse est cotée en bourse, elle a d’un côté l’obligation de communiquer sur son titre, comme elle peut juger autrement », a-t-il dit. En tout cas « budgétairement, nous (l’Algérie) serons obligés d’inscrire cela », a-t-il souligné. Interrogé sur l’impact de la décision du tribunal d’Alger d’imposer une nouvelle amende de 1,3 milliard de dollars à OTA sur les négociations de rachat, le ministre a répondu : « bien évidemment, cette question sera abordée lors des négociations ». « A l’origine de la transaction, nous avons fait prévaloir le droit de préemption. Aujourd’hui, nous sommes dans une opération de rachat. Sur le plan pratique, il faut que l’opération puisse s’opérer dans les meilleures conditions », avait récemment précisé Djoudi. Le groupe russe Vimpelcom a accepté de céder la majorité du capital de Djezzy sous réserve d’un prix « acceptable ». L’ancien propriétaire de Djezzy, OTH, avait fixé sa valeur à 7,8 milliards de dollars.
Par : Mokrane Chebbine