Les pourparlers opposant le gouvernement algérien à l’opérateur russe VimpelCom en vue de racheter une participation majoritaire dans Djezzy sont à un stade « délicat ». C’est ce qu’a déclaré à l’agence Reuters, aujourd’hui mercredi, une source qui a accès aux discussions en question.
Bien avant cette déclaration, un rapport publié la semaine dernière par Dow Jones a laissé entendre que les conciliabules entre les deux parties « avaient abouti à un échec », en citant deux responsables proches du dossier.
Tout en qualifiant la phase actuelle des négociations de « très délicate », la même source a indiqué à Reuters qu’il pourrait, néanmoins, y avoir plus de clarté sur la question dans les prochains jours.
Contacté pour commenter ces informations, les responsables de VimpelCom n’ont pas voulu faire de déclarations à ce sujet. La même réaction a été adoptée par le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui, il y a de cela deux semaines, n’a pas voulu commenter les bruits qui se font entendre ça et là à propos de cette affaire.
Faut-il préciser que le principal point de discorde qui freine l’aboutissement des discussions est l’interdiction de transférer des devises vers l’étranger faite à Djezzy en 2010, par la Banque d’Algérie.
Cette interdiction a été suivie en mars 2012 par une amende de 1,3 milliard de dollars infligée à Djezzy pour avoir violé le règlement de la Banque d’Algérie. VimpelCom, qui a racheté, en 2010, l’entreprise Orascom Telecom Algérie, s’était orienté ensuite vers l’arbitrage international pour faire valoir ses droits sur le gouvernement algérien. S’enclenchait depuis une interminable partie de ping-pong entre VimpelCom et le gouvernement algérien qui, lui, oppose la carte du droit de préemption.
Ali Ben mohamed