A Bechar, un certain nombre de clients des services de la société de distribution de l’Ouest, SDO, relevant du groupe SONELGAZ, ne savent pas où donner de la tête. En effet, ces derniers se heurtent à une bureaucratie étranglante en matière de raccordement au gaz de ville particulièrement.
Le cas le plus illustratif est celui d’un client de Hai El Fath au quartier populeux et populaire de Debdaba, qui nous a fait part de ces déboires avec les services de cette entreprise en question dans une correspondance adressée à notre bureau.
Dans cette lettre il ressort que ce citoyen réclame depuis dix ans, sans succès aucun, à la SDO, le raccordement de son habitation au gaz de ville au réseau existant où ces voisins du même lotissement sont branchés déjà. Dans la même lettre le plaignant déclare qu’à la suite d’une plainte qu’il avait adressée à la commission de régulation d’électricité et du gaz « CREG », il lui a été demandé de s’acquitter des frais de branchement, chose qu’il avait exécutée, avec la satisfaction qu’enfin son problème va être régler définitivement.
Quelque temps après, grande fut sa surprise, quand il réalisa que le responsable des affaires juridiques de la SDO en connivence avec certains habitants de son voisinage, avait inventé de toute pièce une autre procédure incroyable et illégale, dans le but d’empêcher son habitation au raccordement. En effet, ce responsable n’a pas trouver mieux, selon les termes de cette lettre que d’aller quérir un huissier de justice pour enregistrer sur procès-verbal, l’opposition et l’interdiction aux services de la SDO, pour le raccordement de son domicile au gaz de ville de la part de certains voisins sous prétexte que cela porterait atteinte à une parcelle de terrain propriété d’autrui.

Face à ces manœuvres dilatoires dont est victime ce client de cette entreprise de distribution du gaz, puisqu’il s’est acquitté de ses droits de branchement, beaucoup de questions se posent, relève t on dans cette correspondance : d’abord, pourquoi la SDO Bechar s’est substituée à ses voisins en requérant un huissier de justice, sans autorisation préalable du tribunal, et en l’absence de ce dit client pour faire enregistrer une opposition et interdiction à elle-même pour le raccordement de son habitation au gaz de ville ?
En procédant de la sorte la SDO a organisé son impossibilité de le raccorder, et par là avait participé à la fabrication d’un faux et usage de faux, en faisant croire à travers un acte d’huissier à l’existence d’un droit réel immobilier, ce qui est évidemment faux. Toute cette mascarade, semble obéir à un espace convoité par certains voisins pour l’utiliser comme extension de leurs demeures, avec la complicité de représentants de la SDO. Alors que cet espace a fait l’objet d’une annulation du permis de lotir modificatif par arrêt de la cour de Bechar, statuant en matière administrative n° 264 /04 du 16/04/2005, arrêt confirmé par décision du conseil d’Etat (pièce en possession de la SDO), avons-nous relevé dans cette lettre.
Contacté, par nos soins, un responsable de la SDO Bechar, avait refusé de répondre à nos questions. C’est dire que la bureaucratie a encore de beaux jours devant elle et ce n’est pas demain que ces genres de problèmes bureaucratiques trouveront une solution, et ceux qui subissent le plus, ces affronts et ces humiliations se sont tout naturellement les simples citoyens.
FENDAOUI HADJ