Bon nombre de sites web institutionnels et d’information algériens ont été piratés par des hackers qui ont clairement affiché leurs marocanité ainsi que leurs motivations et leur hostilité envers l’Algérie.
Àcommencer par le site internet de l’ambassade d’Algérie à Washington qui a été attaqué ce week-end par des hackers qui ont fait figurer sur sa page d’accueil une carte du Maroc englobant le territoire du Sahara Occidental occupé sur fond d’hymne national marocain, selon le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Le site électronique de l’ambassade d’Algérie à Washington a fait l’objet, ce week-end, de deux lâches attaques par des hackers qui ont clairement affiché leurs motivations et leur hostilité à l’Algérie, à son peuple et à son gouvernement a souligné le communiqué.
«En entrant par effraction dans la page d’accueil pour y faire figurer, sur fond d’hymne national marocain, une carte du Maroc englobant le territoire du Sahara Occidental, occupé par la force depuis 1975 par son voisin du nord, les hackers n’ont, en effet, laissé planer aucun doute sur leur identité ou celle de leurs commanditaires, aujourd’hui manifestement aux abois», relève la même source.
«Le site électronique de l’ambassade, qui n’a d’autre ambition que de servir la communauté algérienne aux États-Unis et le public américain désireux de mieux connaître l’Algérie et sa culture, continuera à remplir ce rôle en toute sérénité», assure le ministère des Affaires étrangères.
Sur un autre registre, à la suite d’une intrusion de pirates, le site d’information online Tout sur l’Algérie (TSA) sera inaccessible pendant quelques jours. «Nous avons pris la décision de fermer le site afin d’effectuer les réparations nécessaires. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs», a-t-on précisé sur la page web du ditsite. Le site d’information de l’Agence algérienne d’information électronique Presse- Dz était déjà depuis prés d’une quinzaine de jours la cibles des mêmes hackers qui n’ont pas tardé à s’identifier comme étant de nationalité marocaine.
Leur message était clair. Selon eux, cette attaque du même site est due en premier lieu à la «position ferme de l’Algérie, notamment des journalistes algériens vis-à-vis de la question sahraouie». Ce même message se voulait selon eux une leçon de morale dans la mesure où «ces génies de l’informatique » se sont vantés de mettre en évidence l’emblème national marocain et de nous rappeler en tant qu’Algériens si on reconnaissait à quelle nation il appartenait.
Dans ce contexte, dans une démagogie propre à eux, ils insistent et persistent que le «Sahara Occidental ne peut être que marocain et que de par notre position, les Algériens ont touché à leur dignité».
Pis, l’on s’aperçoit en lisant leur message que les «Marocains doivent tout, au bon Dieu, à leur patrie et au …Roi». En bas du texte, ils se veulent rassurants en affirmant que cela n’a d’autre signification que de transmettre un message clair «à leur frères Algériens».
Pour rappel, les Marocains ne sont pas à leur première bavure envers l’Algérie. Dans son discours du 6 novembre, à l’occasion de la commémoration du 35e anniversaire de la Marche Verte, l’Algérie a été tout bonnement accusée d’ «entraver les démarches d’un référendum équitable aux camps des refugiés sahraouis de Tindouf».
Quelques jours après, quelques manifestants tiennent un rassemblement devant le Consulat général d’Algérie à Montréal dénonçant l’attitude des médias algériens et espagnols «dans le traitement des derniers événements de Gdeim Izik», eux, qui à l’occasion, ont appelé à la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. À moins que ces hackers ignorent ou font semblant d’ignorer que même si le bilan du massacre demeure provisoire, il a été enregistré la mort de 36 Sahraouis.
Farid Houali