Lors de son passage ce jeudi matin sur les ondes de la radio national, Rabah Mekhazni, directeur des relations de travail au ministère du travail et de la sécurité sociale, nous mesure l’ampleur des arrêts de travail résultant des conflits sociaux; selon lui en 2017, 117 000 journée n’ont pas été travaillées, « Ces arrêts de travail ont un coût humain et économique qui dépasse les résultats positifs du conflit lui-même. C’est pour cela que les organisations syndicales doivent comprendre, notamment le Cnapeste, qu’elles ont une responsabilité et que tout conflit doit obligatoirement déboucher sur le dialogue », dit-il.
M, Mekhazni précise que la majorité des grèves n’ont pas respecté les procédures légales, par conséquent le projet de code du travail prévoit des amendements pour mieux encadrer l’activité syndicale et le droit de grève, il explique: « Il ne s’agit pas d’entraver ou de réduire le droit grève. Il s’agit de préserver les intérêts de tous dans certains secteurs sensibles qui touchent au citoyen et à l’économie nationale. On va proposer des amendements par rapport au service minimum et par rapport aussi à la durée de la grève. Plusieurs arrêts de travail sont discontinus. Même dans certains pays comme la France, la grève illimitée, c’est interdit »
S’attardant sur le paysage syndicale en Algérie, M. Mekhazni révèle qu’il y a au total 102 organisations agréées, dont environ un tiers sont des syndicats de salariés (66) contre 36 représentants les employeurs. 35 organisations syndicales se concentrent au niveau de la fonction publique (53%) contre 31 pour le secteur économique.
La santé est le secteur publique qui compte le plus d’organisations avec 15 syndicats, suivie de l’éducation (13), en prenant en compte l’UGTA et le Snapap.
Dans le secteur économique, 9 des 31 organisations syndicales agréées activent dans les transports, dont 7 dans deux entreprises, Air Algérie et ENNA.
Concernant la représentativité, la palme revient à l’UGTA selon M. Mekhazni qui confirme le chiffre de 2 millions d’adhérents revendiqué par la Centrale syndicale.