Rabah Madjer risque 18 mois de prison ferme

Rabah Madjer risque 18 mois de prison ferme

Rabah Madjer est accusé d’avoir bénéficié de la publicité au profit de ses deux ex-journaux quotidiens d’une manière illégale. Le concerné et son associé, Brahim.M, ont été auditionnés hier par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed. Le procureur a requis une peine de 18 mois de prison ferme à l’encontre des concernés, plus une amende de 100.000DA, en attendant le verdict qui tombera le 9 juin prochain.

Rabah Madjer est au cœur d’un grand scandale. Propriétaire de deux journaux quotidiens, dont la société éditoriale a été dissoute, il est accusé d’avoir bénéficié de la publicité publique de la part de l’agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) de manière illégale. Poursuivi en justice, l’ex-sélectionneur national et son associé, Brahim. M, ont été auditionnés ce matin par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed.

En effet, les concernés ont rejeté les charges retenues contre eux. Le procureur de la république du tribunal a requis une peine de 18 mois de prison à leur encontre, plus une amende financière de 100.000 DA, rapportent nos confrères d’Ennahar.

Le procureur de la république a également demandé au juge de réadapter les faits en délit de tentative d’escroquerie. Il faut dire que les concernés font l’objet d’autres accusations, citant notamment arnaque et faux et usage de faux.

À noter que l’ANEP s’est constituée partie civile. Mais son représentant légal ne s’est pas présenté à l’audience de ce matin.

Ce que réclame l’avocat de l’ANEP

Quant à l’avocat de l’agence nationale d’édition et de publicité, il était présent à l’audience de ce matin concernant l’affaire en question. Entendu par le juge, il a affirmé que les deux journaux quotidiens, dont Madjer est propriétaire, ont cessé de paraître. Mais la société éditoriale bénéficiait tout de même de la publicité publique.

L’avocat de l’ANEP a également affirmé avoir en sa possession des factures truquées. Des factures qui portaient le cachet de la société éditoriale en étant dissolue. Selon toujours nos confrères d’Ennahar, l’avocat réclame à Madjer et son associé 4 milliards de centimes comme dommages-intérêts, tout en restituant l’argent qu’a bénéficié la SARL «Bahia Presse» après sa dissolution.

En revanche, l’avocat de Madjer, Abdelhak Mellah, a défendu son client. Il a affirmé que ce dernier a justifié la légalité des procédures et s’est retiré du journal en novembre 2019. Il a précisé que la société chargée de l’impression du journal a été dissoute en 2020.

Le juge d’instruction aura donc entendu toutes les parties. Il a décidé de prononcer son verdict le 9 juin prochain. Reste à savoir si la star du football algérien et son associé seront mis derrière les barreaux.