Au moins 15 civils ont été tués mardi dans des frappes aériennes et tirs d’artillerie sur la Ghouta orientale, enclave rebelle assiégée près de Damas et bombardée quotidiennement, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
En représailles, les groupes rebelles ont tiré des obus sur deux quartiers de la capitale Damas, fief du régime, où quatre personnes ont péri, selon les médias étatiques.
Dans la Ghouta orientale, 15 civils dont trois enfants sont morts dans des raids aériens menés par le régime de Bachar el-Assad ou l’aviation de son allié russe ainsi que dans des tirs d’artillerie, a indiqué l’OSDH.
Les frappes les plus meurtrières ont visé la localité de Hamouria, où huit civils ont péri, a ajouté l’ONG, qui se base sur un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre.
“Il y a 85 blessés au total, certains dans un état critique, et le bilan des morts pourrait être revu à la hausse”, a dit le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Assiégée depuis 2013 par le régime, la Ghouta orientale fait partie des quatre zones de “désescalade” mises en place à travers la Syrie pour obtenir une trêve dans les combats.
Malgré cela, le régime intensifie régulièrement ses frappes contre cette région, où quelque 400.000 habitants sont touchés par de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s’est complexifié ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
