Depuis quelques jours et précisément depuis le 16 janvier 2013, la presse nationale et internationale cite constamment les forces spéciales de l’armée nationale populaire (ANP) en action lors des assauts pour libérer les otages retenus par un groupe de terroristes d’une trentaine d’éléments, déterminés puisqu’ils ont tué de sang froid plusieurs de leurs captifs.
En effet, ces forces spéciales ont eu la lourde tâche de sauver des centaines d’otages et d’éliminer les criminels qui les détenaient.
Les forces spéciales algériennes sont parmi les plus expérimentées au monde grâce à une expérience acquise sur le terrain de la lutte anti-terroriste depuis plus de 20 ans.
Trois unités d’élite de l’ANP étaient engagées sur le terrain à Tiguentourine depuis le 16 janvier et font partie de l’élite des services de sécurité Algériens. Deux groupes d’interventions ont été principalement affectés aux opérations, appuyés par des unités de commandos parachutistes.
Le GIS (Groupement d’Intervention Spéciale)
C’est une unité spéciale d’intervention rattachée au DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité), les services secrets Algériens créée à la fin des années 1980. Il est composé d’environ 300 éléments.
En plus de la formation du style commando des forces occidentales ou russe, il a aussi reçu une formation sur des thèmes spécialisés comme la tactique d’intervention du GIGN (France), du GIS (Italie) de l’ USSOCOM (USA), du Groupe Alpha des Spetsnaz (Russie), du GAR (Espagne)…
Depuis 1992, le GIS s’est particulièrement fait remarquer en menant une lutte implacable contre les terroristes des groupes islamistes armés (GIA), ceux de l’armée islamique du salut ( l’AIS) ou ceux du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Cette longue expérience lui a valu une reconnaissance dans tous les unités d’intervention dans le monde au point où les américains de l’USSOCOM vantent son efficacité et son expérience et le recommandent pour mener des formations aux unités similaires de plusieurs pays arabes, africains, mais également européens.
Les hommes du GIS sont initiés aux techniques de combat les plus extrêmes et peuvent intervenir en tous lieux et en tous temps pour n’importe quelle situation.
Le GIS est connu essentiellement, pour sa section d’interventions englobant plusieurs spécialités, mais il possède également, son propre service de protection rapproché pour VIP (civils et militaires).
Il est également, le premier service de sécurité en Algérie, à posséder une section de démineurs (artificiers) équipés de robots, avec à son actif, plusieurs centaines de bombes neutralisées et désamorcées et tout autant de vies humaines sauvegardées.
Le GIS possède également en son sein, une brigade canine indispensable pour certaines missions.
Au delà, très peu d’informations circulent sur cette unité, qui cultive comme le veut ses attributions, le secret et la discrétion.
Le DSI (Détachement Spécial d’Intervention)
Le DSI est une unité d’élite pour des missions d’exception. Créé par décret présidentiel, en date du 27 août 1989 et sous la direction direct du commandement de la Gendarmerie Nationale, il constitue l’unité d’élite de cette dernière, à l’image du GIGN en France. Son engagement est réservé, pour des opérations délicates, nécessitant l’utilisation de techniques ou de moyens d’actions particuliers mis en oeuvre par des personnels hautement qualifiés et entraînés.
Depuis sa création, le DSI/GN n’a cessé, de prendre de l’ampleur de par la multitude des missions qui lui sont confiées. Il a observé une mutation dans ses effectifs et son personnel spécialisé. Son émancipation faisant apparaître des besoins nouveaux, entraînant de facto des moyens supplémentaires à sa disposition.
Outre ses traditionnelles missions de maintien de l’ordre public, le DSI est chargé de :
La lutte anti-terroriste et libération d’otages, la neutralisation de forcenés ou de malfaiteurs dangereux, la participation à des opérations de police judiciaire, l’escorte et le transfert de détenus dangereux, la protection rapprochée et l’escorte de hautes personnalités.
Mission d’assistance civile
Au bout d’un stage de six mois et après un test final, les meilleures gendarmes sont engagés au DSI, pour une formation continue en interne, mais également autour de stages à l’étranger. Cette formation englobe toutes les matières qui seront utiles à l’accomplissement de leurs missions Le DSI reçoit et partage son savoir faire avec nombre d’unités étrangères.
Les commandos parachutistes
Les troupes aéroportées algériennes sont des unités spécialisées de l’ANP qui sont transportées au combat par des moyens aériens et larguées en parachute, ou déposées par hélicoptère dans des opérations aéroportées, dites opérations mobiles de grande envergure. Elles relèvent organiquement du commandement des forces terrestres.
Après avoir suivi une formation de tronc-commun à l’École des sous-officiers d’activé à Khenchela/5e RM, les éléments des troupes spéciales rejoignent, pour leur deuxième année, l’École d’application des troupes spéciales de Biskra ( EATS ) sud Algérien
Quatre années de formation spéciale sont nécessaires pour arriver à une parfaite maîtrise des arts de combat. Cette formation assure aux éléments une préparation qui leur permet d’accomplir des missions de combat dans les conditions les plus difficiles auxquelles ils pourraient faire face sur le terrain.
En effet, pour arriver à ce résultat, un entraînement continu fondé sur des bases scientifiques englobant l’aspect physique (avec tous les sports de combat alliant force physique, souplesse, concentration, rapidité d’exécution) et la préparation psychologique. La maîtrise psychologique est fondamentale dans la préparation et l’entraînement des paras-commandos.
Une longue et intensive préparation et d’entraînement, qui allie l’effort physique à la concentration mentale, vont leur conférer l’aptitude à résister dans les conditions les plus extrêmes. Ces hommes sont ainsi en mesure d’effectuer, avec tout leur équipement, un parcours de marche commando de plus de 100 km.
Algérie1 avec ForcesDZ