Maintenant que le voile a été levé sur le nom du nouveau sélectionneur d’Algérie, il serait intéressant de voir si la Fédération algérienne de football (FAF) jouera la transparence. Vahid Halilhodzic succède à Abdelhak Benchikha, mais la FAF nous a laissé croire que le technicien bosniaque a été concurrencé par 59 autres candidats ayant participé au casting.
Sur son site Internet officiel, la Fédération a fait savoir que «la Commission désignée par le Bureau Fédéral pour examiner les candidatures au poste de sélectionneur de l’équipe nationale A» a tenu deux réunions. Lors de la première réunion, ladite Commission a indiqué qu’elle a enregistré 43 candidatures. Elle a ajouté qu’après avoir fait le tri, elle a sélectionné 5 noms. Lors d’une seconde réunion, elle assure avoir traité 17 nouveaux dossiers. Au total, ce sont pas moins de 60 dossiers de candidatures qui auront été étudiés.
Troussier et Dunga ont jeté le trouble
La FAF a expliqué ensuite que «seuls deux candidats ont été retenus et avec lesquels la Fédération a engagé des négociations» au terme desquelles elle a choisi Coach Vahid.
Mais durant tout ce processus, on a enregistré quelques anomalies. La première est venue de Philippe Troussier, celui qu’on dénomme le «Sorcier blanc» et qui n’a pas compris comment son nom a intégré la liste des 43 premiers candidats. Une source anonyme de la FAF a répondu en expliquant que c’est l’œuvre de l’agent de Troussier, qui aurait bien pu envoyer le CV de son poulain sans obligatoirement lui en référer. Cela peut-être admis. Ensuite, c’est Raymond Domenech, l’ancien patron des Bleus, qui a été invité au bal masqué. Là, Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, est vite monté au créneau pour apporter un cinglant démenti dans les colonnes de Liberté. Mais ce ne fut pas tout. Dunga, le champion du monde brésilien, en tant que joueur et entraîneur, a été lui aussi mélangé à la sauce préparée par l’honorable Commission. Depuis Rio, il a formellement nié avoir fait quoi que ce soit en rapport avec l’Algérie.
Coach Vahid et les 59 lièvres
Personne ne lui a répondu, même si sa candidature a été confirmée par l’APS, la très officielle agence de presse algérienne. Bref, le propos vise essentiellement à dire qu’un grand cafouillage a été enregistré durant le casting et qu’il est temps, aujourd’hui, d’éclairer les lanternes. Cela d’autant que la presse, nationale et internationale, n’a pas toujours livré les mêmes noms, chacun y est allé de sa propre version. La FAF a maintenant l’obligation intellectuelle de tout dire, en rendant publique l’identité des 59 autres candidats. Autrement, rien ne nous empêchera de croire que le casting a plus servi à capter l’attention de la galerie et que les 59 concurrents de Coach Vahid étaient autant de lièvres, pour ne pas dire des lapins… A. B.