Lors de son dernier passage à Alger, le joueur de la Ville éternelle a fait une déclaration qui aurait jeté un pavé dans la mare sous d’autres cieux, mais elle est passée sous silence, aussi bien par la presse que par les observateurs, et cela est lié à la gestion distincte qui prévalait au sein de la sélection nationale lors de la CAN et du Mondial.
«Je ne devais pas prendre part à la CAN», une déclaration lourde de sens de Meghni qui en dit long sur le pouvoir de décision quant aux cas qui échoiraient au staff médical. La décision d’aligner le milieu de terrain laziale aurait été prise par l’entraîneur national qui n’aurait pas pris en considération l’avis de son staff médical. Ce dernier a dispensé Meghni de ce tournoi continental, le faire jouer tout en sachant qu’il était amoindri ne servirait à aucune partie.
Sa carrière fut un à moment compromise par l’insouciance de certains décideurs, les incessants déplacements au Qatar n’auront servi à rien sauf que les soins apportés dans ce centre donnaient de l’espoir au joueur de revenir à la compétition et aux puristes de se régaler par les gestes techniques de ce virtuose de la balle.
Un feuilleton qui n’a connu son épilogue qu’au dernier stage à Nuremberg, un fol espoir entretenu tout au long de cette période par inadvertance médicale ou par l’entêtement de l’encadrement technique.
De ce fait, l’on est censé de croire que d’autres joueurs, de par leurs piètres prestations, auraient été incorporés tout en étant blessés, ou bien ce sont les joueurs qui ont carrément choisi cette option de leur propre gré ?
La question qui mériterait débat serait la répartition des tâches au sein de l’encadrement, les décisions doivent être prises en commun accord et qui seront en harmonie avec l’organigramme.
Le staff médical élargi et renforcé
Au centre de plusieurs polémiques avant et pendant la CAN, le staff médical n’était qu’un poste dans l’organigramme sans pouvoir pour autant influer sur certaines décisions du staff technique concernant l’état dans lequel un joueur se trouvait.
Le président de la FAF a exigé un renforcement de cette structure en y adjoignant des médecins hautement qualifiés chapeautés par le responsable d’Aspetar, le docteur Chalabi.
Le docteur Chalabi décide, une première
L’entraîneur national a été contraint de se passer du gardien Chaouchi face à l’Angleterre, le premier responsable du staff médical, en l’occurrence Chalabi, passe à l’acte en établissant un rapport médical au staff technique quant aux aptitudes de Chaouchi par rapport à sa blessure au poignet. Saâdane relègue définitivement Chaouchi, qui devient ainsi le troisième gardien, et le staff médical arrive enfin à se faire entendre.
Et si la Lazio demandait réparation ?
Dans ce cas, la fédération serait dans l’obligation d’ouvrir une enquête et sévir, mais on n’en est pas là.
Le club transalpin a aussi été berné dans cette affaire, mais la prise en charge de leur joueur par la fédération leur aurait permis de faire des économies, mais que dalle. Ils n’ont rien dépensé, certes, mais ils n’ont rien gagné non plus, puisque la convalescence du joueur est encore longue.