Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a affirmé que son département ne peut pas demander le déploiement des services de sécurité pour assurer la surveillance au niveau des mosquées.
Lors de sa réponse, jeudi dernier, devant les députés sur l’absence de sécurité dans ces lieux de prière, il a expliqué que les cas d’incursion de malades mentaux ou de voleurs dans les mosquées peuvent être réglés par le comité de mosquée. « Nous ne pouvons pas mobiliser des policiers pour la surveillance des mosquées, vu que le nombre d’agressions et de vols n’a pas atteint une proportion alarmante ».
Pour lui, le véritable danger qui guette les mosquées, c’est l’instrumentalisation de ces lieux pour faire l’apologie du crime, de l’intégrisme et de la violence.
Ces actes, punis par la loi, portent atteinte à ces lieux, d’où les efforts consentis par le ministère pour la formation des imams. « Nous avons réussi à corriger cet aspect », a dit le ministre. Au sujet du hadj, le ministre a réaffirmé que la prise en charge des pèlerins algériens dans les Lieux Saints a connu une amélioration remarquable. « La prise en charge des hadji s’est beaucoup améliorée.
La baisse du nombre de décès et de malades est la preuve tangible de cette amélioration », a-t-il soutenu. Cette prise en charge, a souligné le ministre, concerne quatre aspects : l’accueil, le transport et l’hébergement des hadji, l’orientation religieuse, ainsi que la prise en charge sanitaire et sociale.
« L’évaluation de la prise en charge des hadjis doit être faite sur les impressions collectives et non pas individuelles », a souligné le ministre, précisant que « la satisfaction de tous est impossible ». Bouabdallah Ghlamallah a signalé que « plusieurs pays voisins ont pris attache avec l’Algérie pour bénéficier de son expérience en matière d’organisation du hadj ».
Il a rappelé également que le plus grand défi est de pouvoir s’adapter aux changements qu’opèrent les autorités saoudiennes, chaque année, avant le hadj. Interpellé sur l’intrusion, dans les camps des hadji algériens, d’étrangers, le ministre a souligné que les membres de la mission algérienne ont rapidement contacté la police saoudienne, laquelle a vite réagi pour chasser les 76 hadji étrangers ayant occupé des places d’Algériens.
Il a également souligné que les camps des Algériens étaient surveillés par la Protection civile, qui a bien accompli son travail. A cette occasion, il a affirmé que « les images diffusées sur une chaîne de télévision sont une tentative de manipulation aux objectifs inavoués ».
Concernant la destination du fonds de la zakat, le ministre a affirmé que 7.000 micro-entreprises ont été créées grâce aux crédits accordés dans le cadre de ce fonds et que 2,1 millions de familles en ont aussi bénéficié dont 1,6 million de bénéficiaires de zakat el fitr. « Ces crédits ne sont pas une alternative mais un complément aux autres dispositifs de promotion de l’emploi », a-t-il noté, précisant que « ces projets sont destinés aux jeunes producteurs et non aux chômeurs ».
Nouria Bourihane