Saïd Bouteflika est une véritable intrigue au sein de la République Algérienne. Nommé discrètement par un décret non publiable au poste de conseiller spécial de l’ex président, il n’apparait jamais, sinon derrière les rideaux. Saïd Bouteflika a passé vingt ans à la présidence de la République tapi dans l’ombre de son frère.
Inaccessible, inapprochable et entouré de secret, son nom faisait même peur. Prés d’un mois après la chute de son frère Abdelaziz, il continue à susciter les interrogations. Est-il tombé, lui aussi ? Exerce-t-il toujours à la présidence de la République ? Donnerait-il encore des ordres ? Autant de questions qui alimentent les discussions de la rue qui exige son exclusion de l’institution présidentielle et son déferrement devant la justice.
Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Hacene Rabehi avait donné sa langue au chat à ce sujet, déclarant « wallah ma aalabali » (je ne suis pas au courant) feignant interroger maladroitement l’assistance et invitant le journaliste à consulter le journal officiel omettant que le frère cadet du président déchu a été nommé par décret non publiable sur le JO. Cet « aveu » d’ignorance du cas d’un haut cadre de la présidence qui a le rang de ministre laisse pantois.