Quels risques pour ses réserves et sa situation socioéconomique ,L’Algérie face à l’instabilité du marché pétrolie

Quels risques pour ses réserves et sa situation socioéconomique ,L’Algérie face à l’instabilité du marché pétrolie
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L’économie algérienne est dangereusement dépendante des recettes pétrolières du pays. Ce qui n’est un secret pour personne. La structure des exportations est constituée à 97 % par des hydrocarbures et du gaz, lesquelles génèrent des recettes considérables.

Avec une hausse exceptionnelle des prix de ces énergies fossiles, le pays a pu engranger des ressources, engager des investissements et rembourser une dette lourde, héritée de l’ère socialiste. Mais le revirement du marché énergétique n’est plus une vue de l’esprit et tout est à envisager, prévoir et calculer dans un monde en crise. Le dernier rapport élaboré par la Banque d’Algérie (BA) a mis en garde contre la propension budgétaire. «Désormais, l’équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril pendant que les recettes budgétaires totales restent fortement dépendantes de celles, très volatiles, des hydrocarbures», avertit le rapport de la BA.

Se dirige-t-on vers un plan de rigueur ? Le ministre des Finances, Karim Djoudi, écarte cette idée pour le moment. Pour lui, il n’est pas question de parler de rigueur, «mais nous avons besoin d’une approche beaucoup plus prudente en matière de dépenses, notamment celles de fonctionnement et surtout celles relatives aux salaires de la Fonction publique où nous avons atteint le plafond», a-t-il dit. Mais, le premier argentier du pays pense que le pays «sera obligé de toucher au niveau des dépenses».

Si pour les dépenses publiques des voies de secours sont déjà prévues, la facture des importations est devenue un casse-tête chinois pour le gouvernement. D’une dizaine de milliards au début des années 2 000, cette facture frôle actuellement 50 milliards de dollars. Un niveau jamais égalé qui fait frémir même les économistes. La hausse des importations, un des résultats des transferts sociaux de plus en plus importants, a généré aussi l’accélération des poussées inflationnistes conjuguées à la persistance des dysfonctionnements des marchés. L’inflation qui a dépassé au mois de juin dernier les 7 %, pourrait constituer un défi sur le moyen terme pour l’économie nationale, selon la BA. «La forte croissance de la masse monétaire, résultant de la dépense publique courante nettement accrue en 2011, tire les prix à la hausse», résume la Banque. Par ailleurs, la hausse des prix du brut a permis aux différentes structures de l’Etat de fonctionner avec une certaine aisance, ce qui devrait changer. Enfin, face à un marché pétrolier qui s’est montré complexe ces dernières années, et des enjeux géopolitiques occultes, l’Algérie n’a qu’une seule option : développer une économie productive et compétitive.

LG Algérie

S. B