Quels choix s’offrent aux algériens ? Très chères… vacances !

Quels choix s’offrent aux algériens ? Très chères… vacances !

Comme de coutume, les Algériens à l’instar de toutes les communautés musulmanes, à la fin du mois de ramadan et la fête religieuse de l’Aïd, s’apprêtent à accueillir à nouveau l’été, qui est déjà bien entamé, et profiter de la saison estivale pour choisir les meilleures stations balnéaires pour se baigner et oublier les problèmes quotidiens subis durant toute l’année.

La quasi-totalité des citoyens n’ont pas les moyens d’aller faire bronzette à leur guise, ce qui soulève une autre fois la question des inégalités sociales au sein de notre société.



Mais personne ne peut aller à son encontre, les vacances ça coûte cher. Les prix ont souvent tendance à augmenter en même temps que le mercure. D’autant que depuis quelques années le ramadan s’invite en pleine période estivale, ce qui réduit la durée durant laquelle il est permis de faire trompette.

Plus précisément l’été 2013, qui n’épargne ni juilletistes ni aoûtiens, «bouffe» dans les deux râteliers. Ainsi, les prestataires de formules vacance tentent de réaliser le plus grand chiffre d’affaires en un minimum de temps. Résultat : les estivants vont devoir payer plus cher, mais ont-ils d’autres choix ? Et généralement, les Algériens se demandent où aller et comment ? et par quel moyen y aller ?

LG Algérie

LOCATION AUPRÈS DES PARTICULIERS

La tradition y est bien ancrée de nos jours, les villes côtières algériennes offrent une gamme assez variée en matière de locations de maisons de vacances, de l’extrême est à l’ouest.

Les loueurs se font régulièrement connaître à travers des sites immobiliers et auprès d’agences spécialisées. Il faut compter en moyenne entre 40 000 et 80 000 DA pour les quinze jours, selon l’endroit, la nature de la résidence et la superficie.

HÔTELS ET AUBERGES

En Algérie, ces dernières années, nous assistons à une prolifération d’hôtels construits en bord de mer, littéralement les pieds dans l’eau. Ils sont déjà plus nombreux à offrir leurs services sur la côte, mais bien plus chers également.

Il faut dire aussi que la demande est de loin supérieure à l’offre, et un tel rapport de force ne plaide pas, hélas, en faveur d’une qualité de service à la hauteur des prix affichés, la moindre chambre single très sommaire, avec un maigre petit déjeuner, vous en coûtera 6 000 DA pour la nuitée, voire beaucoup plus si vous exigez une vue sur la mer. Certes, il s’agit là d’un plan de vacance inadapté pour une famille à revenu modeste.

À contrario, il vous en coûtera beaucoup moins de tenter l’aventure du côté de la Tunisie où un séjour d’une semaine, transport, hébergement en demi-pension «hôtels 3 à 4 étoiles», est à partir de 30 000 DA par personne.

Les auberges sont présentes en Algérie à travers un réseau très vaste notamment dans les régions du sud du pays, et, dont le mobilier y est très sommaire, se limitant parfois à un lit, un coussin et un drap, mais où le confort et l’hygiène sont scrupuleusement respectés en tout cas selon l’avis de certains voyageurs.

Aujourd’hui il est clair qu’en l’Algérie, et depuis qu’elle a franchi les années de la décennie noire, son tourisme est resté très peu développé pour pouvoir offrir à ses hôtes l’évasion et le confort tant souhaités.

Le manque d’infrastructures touristiques demeure le point noir de la présente saison estivale, comme d’ailleurs les précédentes. Cette situation résulte de l’inertie de l’État, en terme de bilan, car très peu ou pas du tout de mesures n’ont été de décidées pour encourager le tourisme de masse.

Le syndicalisme sur ce plan a également montré ses limites, puisque la masse énorme d’argent des oeuvres sociales n’est pas orientée en partie pour offrir aux travailleurs des espaces de détente et de repos. Pourtant, dresser des camps de toile pour les salariés n’exige pas beaucoup de moyens financiers.

Matougui Hadjer