près avoir fait le déplacement à Ghardaia, et par la même avoir fait montre de faiblesse devant les policiers mutins, le ministre de l’intérieur a accepté toute honte bue toutes les revendications des protestataires, et ouvert ainsi une immense brèche dans laquelle vont s’engouffrer tous les policiers, gendarmes, militaires et même d’autres catégories socio professionnelles.
Cette brèche a été aussitôt investit par leurs collègues policiers d’Alger et de ses environs qui ont fait le pied de grue devant le Palais du gouvernement exigeant la présence du Premier ministre, lequel a refusé à juste titre de les recevoir.
Les exigences des mutins sont entrain de monter crescendo au fur et à mesure que l’Etat cède et s’aplatit. C’est ainsi qu’une plateforme de revendications a été présenté ce matin par des policiers debout devant la présidence de la république alors que toute manifestation est strictement interdite dans la capitale depuis plusieurs années en raison des risques terroristes.
10.000 DA par mois pour la femme au foyer du policier
En effet, les policiers rebelles exigent de l’État, dans une plateforme de 19 points, qu’il accorde “à la femme au foyer du policier une pension de 10 000 DA”, rien que ça !, une hausse de 100% du salaire de base pour le porter à 70 000 DA par mois, le droit au logement, la réduction de la durée de service au sein de la police de 32 ans à 20 ans, la création d’un syndicat et la réintégration de 6 000 policiers révoqués alors que ces derniers ont été licenciés, pour la plus part à cause de dépassement interdisciplinaires. Les manifestants ont demandé aussi des indemnités pour les policiers qui ont travaillé pendant la période où l’Etat d’urgence était instauré en Algérie ainsi qu’une revalorisation de 100 % des pensions de retraite.
L’État, en grande faiblesse, va certainement se déculotter en acceptant ces nouvelles exigences surtout lorsqu’on voit le ministre de l’intérieur se faire apostropher, de la manière la plus rude et la plus indélicate, par ces mutins comme un mal propre.