Quelles solutions pour une sortie de crise ?

Quelles solutions pour une sortie de crise ?

Des invitations ont été adressées à d’autres formations de l’opposition, y compris celles qui, comme le RCD et le FFS, optent pour une transition politique. Des personnalités nationales et historiques y seront également invitées.

Même si la date n’est pas fixée de manière officielle, la conférence nationale de l’opposition à laquelle a appelé une partie de la classe politique se tiendra probablement le 29 juin en cours. S’étant rangées sous la bannière des “forces du changement pour le triomphe du choix du peuple”, des formations politiques et des personnalités viennent de tenir leur onzième réunion au siège du parti d’Abdellah Djaballah à Alger. Elles ont créé une commission qui sera chargée de préparer cette conférence. Cette commission sera présidée par le diplomate et ancien ministre, Abdelaziz Rahabi. Elle aura pour mission de regrouper autour de cette rencontre tous les partis de l’opposition et des personnalités nationales et historiques, afin de débattre des solutions idoines et consensuelles à même de sortir le pays de la crise.

Des invitations ont été, dans ce sens, adressées à d’autres formations de l’opposition, y compris celles qui, comme le RCD et le FFS, optent pour une transition politique. Des personnalités nationales et historiques connues seront également invitées pour prendre part à cet événement. On peut citer, entre autres, Ahmed-Taleb Ibrahimi, le général à la retraite Rachid Benyellès, Ali-Yahia Abdenour, Mokdad Sifi, Mouloud Hamouche, l’ex-chef de la wilaya IV Youcef Khatib, son adjoint Lakhdar Bouragaâ, la moudjahida Djamila Bouhired, la sœur de Larbi Ben M’hidi, ainsi que d’anciens ministres comme Ali Ben Mohammed et l’universitaire et sociologue, Nacer Djabi.

Il est fort probable que ces participants soient rejoints par les 15 syndicats et les 47 organisations de la société civile qui prendront part à la rencontre d’aujourd’hui. Il est question, en fait, de tenter d’amorcer le dialogue avec le mouvement populaire et le pouvoir en place. À condition que ce dernier fasse le pas et limoge le Premier ministre, Noureddine Bedoui, tel qu’exigé par le peuple. Car, est-il signifié, “il ne peut y avoir de dialogue avec ceux qui sont à l’origine de ce qu’endure actuellement le pays”. L’installation d’un nouvel exécutif est, de ce fait, une nécessité. Une fois placé, ce gouvernement, qui aura reçu l’aval du peuple, aura à ouvrir le débat avec les partis, les animateurs du hirak, la société civile autour de la création de l’instance indépendante d’organisation et de surveillance des élections.

Le dialogue regroupera ainsi les partis politiques, le nouveau gouvernement, l’instance indépendante pour l’organisation des élections et les acteurs de la société civile. Ce qui débouchera sur la mise en place de mécanismes qui contribueront à résoudre la crise. Le groupe des “forces du changement en soutien aux choix du peuple” plaide pour une période de transition de courte durée, durant laquelle les prérogatives du président seront transférées à une instance présidentielle composée de personnalités nationales reconnues pour leur crédibilité, leur intégrité et leur compétence.

Il revendique aussi la mise en place d’un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires courantes et d’une instance nationale indépendante d’organisation des élections, et de modifier la loi électorale pour garantir des élections libres et transparentes. Il a également appelé l’armée à accompagner le changement politique. La commission préparatoire de ce rendez-vous important est elle-même scindée en deux sous-commissions. L’une aura pour tâche l’organisation de la rencontre et l’autre l’élaboration du document de la conférence.

B. K.