C’est dans un contexte explosif que les responsables de la lutte antiterroriste se réuniront à Alger.
Détenus depuis la mi-septembre 2010, par Al Qaîda au Maghreb islamique, les quatre otages français enlevés au Niger se portent bien, confie un médiateur à l’AFP précisant que les négociations pour leur libération se poursuivent toujours. «Nous avons vu il y a quelques jours les ravisseurs. Ils nous ont affirmé que les otages se portaient bien.
Nous n’avons pas à douter de cela», affirme-t-on. Cette même source ne donne, cependant, aucun détail sur les tenants et aboutissants des contacts établis avec les ravisseurs. «Je dirai que les négociations se poursuivent. C’est déjà bon signe», est-il ajouté. Les quatre otages avaient été kidnappés le 16 septembre 2010 avec trois autres personnes, dans la région d’Arlit au nord du Niger. Les victimes travaillaient pour le compte d’une société française d’extraction d’uranium.
Trois seront libérés depuis. Les quatre autres resteront entre les mains des ravisseurs qui ont exigé une rançon contre leur mise en liberté. Des sources très au fait du contexte n’écartent pas l’hypothèse que l’Elysée versera en échange de ses ressortissants une somme d’argent. Ainsi, l’Hexagone va outrepasser la résolution adoptée par l’ONU, à l’initiative de l’Algérie, portant sur la criminalisation de la remise de rançon. A ce propos, l’organisation terroriste réclame une somme de 100 millions d’euros contre la libération des quatre Français, Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Fere, sachant de 13 millions d’euros avaient été cédés aux terroristes contre les trois otages libérés après six mois de détention. Il s’agissait d’une Française, d’un Togolais et d’un Malgache. Cette question sera sûrement abordée lors de la conférence sur le terrorisme qui se tiendra les 7 et 8 du mois prochain à Alger. Au moins 25 pays participeront à cette conférence d’une extrême importance, dont les Etats-Unis. A ce sujet, comme publié dans notre édition d’hier, le commandant de l’US Africa Command, le général de corps d’armée, Carter F. Ham sera à Alger avec une forte délégation d’experts spécialisés dans la lutte antiterroriste et la criminalité transnationale, de hauts responsables militaires du Pentagone, des membres de la CIA et du FBI. Cette conférence intervient dans un contexte marqué par des crises multiples dans le Monde arabe, à l’image de ce qui se passe aux frontières algéro-libyennes, une recrudescence aveugle d’attentats terroristes, et des accusations infondées prononcées à outrance contre l’Algérie par le CNT (Conseil national de transition libyen). Ce dernier, hostile à la position de l’Algérie, ne cesse de porter atteinte à la crédibilité et l’intégrité des autorités algériennes. Ignorant de ce fait que la position de l’Algérie est argumentée par la non- ingérence dans les affaires internes des autres pays. L’Algérie ne perd pas de vue sa première priorité: la lutte antiterroriste.
Les forces de sécurité ont réussi à mettre hors d’état de nuire au moins 5 terroristes au niveau des frontières qui tentaient de s’introduire sur le sol algérien depuis la Libye. Selon des informations des services de sécurité, les cinq terroristes voulaient rejoindre les bases d’Al Qaîda au nord du Mali. Les cinq terroristes ont été abattus dans une embuscade, précisent des sources très bien informées. Des sources concordantes affirment que l’Algérie pèsera de tout son poids pour défendre sa stratégie politique et sécuritaire et sa neutralité par rapport aux conflits qui secouent le Monde arabe.
Aqmi revendique
Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attentat suicide perpétré vendredi contre l’Académie militaire de Cherchell qui a fait 18 morts, dans un communiqué parvenu dimanche à l’AFP.
Dans un texte succinct reçu à Rabat via l’Internet, Aqmi «revendique les deux opérations».