« Venez et regardez ce que nous avons construit. » Une phrase mystérieuse lancée par Facebook pour une conférence de presse à son siège californien (Etats-Unis).
Une phrase mystérieuse qui a déchainé les passions et fait grandir les plus grandes espérances. Pour preuve, l’action du groupe a franchi le cap des 30 dollars mercredi et s’est stabilisée ces derniers jours, loin de son plus bas historique à 17,73 dollars en septembre.
Depuis l’annonce, les spéculations vont bon train sur les sites spécialisés. L’évènement aura lieu à 19h, heure de Paris, et ne sera pas retransmis en vidéo sur internet, précise l’équipe française du réseau social. Le point sur toutes les rumeurs à quelques heures de la conférence.
Un smartphone made in Facebook ?
La conférence de presse sera orientée sur le « mobile », croit savoir TechCrunch. Le site spécialisé va plus loin et affirme que plusieurs sources évoquent la présentation d’un smartphone créé par Facebook, dit « Facebook-Phone ».
Le « New York Times » a déjà évoqué l’hypothèse, affirmant que la firme de Mark Zuckerberg avait mis la main sur « une demi-douzaine d’ingénieurs software et hardware ayant travaillé sur l’iPhone, et un ayant travaillé sur l’iPad ». Un projet, nom de code « Buffy », réalisé en partenariat avec HTC, pourrait sortir en 2013, selon le quotidien. L’agence Bloomberg a, elle aussi, évoqué un téléphone conçu par HTC et équipé d’une version d’Android modifiée par Facebook qui sortirait à la mi-2013.
Avec un smartphone, Facebook se lancerait dans un projet audacieux et risqué. Les géants du secteur, d’Apple à Google en passant par Samsung et Nokia, se livrent une concurrence effrénée. Investir sur ce marché aurait néanmoins du sens pour Facebook, dont plus de la moitié du milliard d’utilisateurs se connecte au réseau uniquement via une version mobile.
TechCrunch tempère toutefois et affirme que plus qu’un téléphone à proprement parler, Facebook pourrait dévoiler « un système d’exploitation destiné à un (ou plusieurs) mobiles ». Le réseau social aura donc besoin d’un partenaire pour fabriquer le téléphone. Certains évoquent un éventuel rachat de Research in Motion (RIM) qui construit les BlackBerry. Il convient aussi de rappeler que Microsoft (grand partenaire de Nokia) est un important actionnaire de Facebook.
Un nouveau moteur de recherche ?
Le réseau social, qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs, a toujours pêché par son moteur de recherche. Pour réussir à mieux monétiser son incroyable audience, Facebook pourrait lancer un moteur capable de farfouiller dans la masse de données du site, pour le plus grand plaisir des utilisateurs et (surtout?) des annonceurs qui afficheraient ainsi de meilleures publicités ciblées.
Mark Zuckerberg a déclaré qu’une de ses équipes s’échinait sur « le search », avec pour objectif de fournir un service capable de répondre à des questions complexes en tirant profit du réseau. Par exemple, « quel resto japonais mes amis aiment dans le quartier ? ».
La presse britannique a évoqué un éventuel partenariat entre Facebook et Yahoo!, puissant sur le domaine des questions avec son service de « Questions/Réponses ». Si une annonce en ce sens devait avoir lieu, alors elle pourrait menacer directement Google et sa manne financière : la publicité sur internet.
Vers une boutique de shopping en ligne ?
Au printemps 2012, Facebook a acquis la start-up Karma, auteure d’une application baptisée « Gifts » (« cadeaux ») qui propose d’acheter toutes sortes de cadeaux pour ses amis en fonction de leurs goûts (renseignés sur le réseau social). « L’appli vous alerte peu avant l’anniversaire de votre ami(e), vous recommande des cadeaux qu’il (qu’elle) pourrait aimer et prend en charge toutes les questions ennuyeuses de logistique », raconte Slate. Une révolution à venir sur les cadeaux achetés en ligne.
Facebook pourrait pousser l’expérience plus loin et se transformer en immense marché à cadeaux en multipliant les offres (DVD, livres, CD, places de spectacles… en plus des limités peluches et chocolats actuels). L’hypothèse paraît peu probable, le commerce en ligne étant un métier radicalement différent. Mais la réussite d’Amazon pourrait donner des idées à Mark Zuckerberg.